France Info : « Une lycéenne se présente en abaya et refuse de retirer son vêtement. Elle est alors interdite d’accès à l’établissement. Un peu plus tard dans la journée, son père aurait téléphoné au lycée et serait tombé sur un agent et une CPE, à qui il aurait proféré des menaces de mort, et notamment d’égorgement, visant le proviseur. L’homme a été interpellé hier et placé en garde à vue. »
Gaby : « Ce sont des menaces qui sont extrêmement choquantes. J’ai eu hier le proviseur au téléphone et, évidemment, je lui ai assuré tout mon soutien, celui du gouvernement, de l’État, et plus globalement, je crois, de nos concitoyens face à ces menaces qui sont inadmissibles et inqualifiables. »
C’était prévisible : suite à l’interdiction de la robe longue pour les filles (généralement) musulmanes à l’école, un père a menacé d’égorgement le proviseur du lycée de sa fille. C’est pas encore une Paty mais on est en route pour.
C’est comme si le pouvoir attendait une Paty pour partir en guerre contre les musulmans à l’école, et hors école. C’est toujours mieux que de s’attaquer à l’inflation, qui, on le rappelle, est débridée pour les ménages, mais bloquée pour les puissances financières. Ces dernières bénéficient d’une indexation, mesure invisible qui les met hors de portée d’une perte de pouvoir d’achat.
Pour les gens d’en bas, frappés par une inflation record et une invasion migratoire sciemment incontrôlée, cette histoire de robe représente une ingénierie sociale de plus au milieu de toutes les autres (pandémie bidon, terrorisme insécuritaire qui ne dit pas son nom, psychose climatique). Pour que ces arnaques prennent, il faut l’appui de la presse d’opinion. La une du Point du 31 août 2023 vaut le détour :
La violence de l’enfant mal aimé par le mythomane Cyrulnik, Médine l’islamo-nazi (ou presque) par ce bon vieux André Taguieff, Onfray et sa vague barbarie sans nom (c’est pratique, le gloubi-boulga), et surtout 11 pages de Rushdie, le VRP mondial de l’islamophobie, une longue interview qui se termine par une pub sur le festival du film américain de Deauville... Plus le bloc-notes de BHL qu’on a bien sûr pas lu.
Dans les pages consacrées à l’interdiction de la robe longue pour les lycéennes plus ou moins musulmanes, on a trouvé cette phrase forte :
Et la réponse d’Onfray qui voit deux islam, le bon et le mauvais :
Le Conseil d’État ayant validé la loi d’interdiction de l’abaya, ce qui ne surprendra personne, des milliers de jeunes filles sont automatiquement devenues des délinquantes. Elles n’ont qu’à s’habiller en putes, et ça passera crème ! En revanche, l’interdiction de la paupérisation des ménages n’a pas été validée par le CE, mais en même temps, elle n’a pas été officiellement demandée. On sait en France qui tient le CE et le CC, le Conseil constitutionnel, ces deux « hautes » instances de validation des lois bourgeoises contre le peuple.
En attendant, rien que pour les classes de seconde, 298 nanas se sont présentées en abaya dans leur lycée, 231 ont accepté de la retirer et 67 ont dû rentrer chez elles. Ces 67 jeunes filles, qui menacent les fondements de la République, sont aussi, peut-être, à l’origine de l’inflation galopante (à vérifier, on sait jamais). Le litre de carburant a cette semaine allègrement franchi les 2 euros. La surtaxation des classes moyenne et laborieuse se poursuit, inlassablement. La Banque veut tout, elle ne laissera rien !
Bonus : tout va bien pour nos banques (2023)
BNP Paribas, dont l’actionnaire principal est BlackRock, a engrangé 10 milliards de bénéfice net en 2022, une hausse de 7,5 % par rapport à 2021, une année déjà historique. Cela n’a pas empêché BNP Paribas de virer 921 employés.