BFM TV s’est lancée sur Twitch, un service de streaming qui permet aux internautes de poser leurs questions en direct. Mais, sans dispositif de modération, la journaliste qui animait cette première a essuyé un flot de messages, notamment sexistes.
La première session de BFM TV sur la plateforme de streaming Twitch le 3 mars a été un succès, selon les dires du directeur général de la chaîne, Marc-Olivier Fogiel, qui s’est ainsi réjoui sur Twitter : « Vous êtes 22 000 à discuter avec Margaux de Frouville pour son 1er twitch BFM TV. » Mais cette première sur le service de streaming en direct – initialement réservé à l’univers des jeux vidéo – ne s’est pourtant pas déroulée sans encombre.
« Un grand moment de streaming à n’en point douter », a ironisé un internaute en postant des captures d’écran montrant des images obscènes postées pendant que Margaux de Frouville s’exprimait. Car si cette première sur ce site de streaming – où on peut poser des questions en direct et sans modération – a rencontré un certain succès en termes d’audience, la qualité des échanges laissait, elle, à désirer.
Trolls, messages dégradants et parfois sexistes se sont enchaînés par dizaines tandis que Margaux de Frouville tentait de répondre aux questions sérieuses autour de la santé et de la crise sanitaire. Une performance remarquée par les internautes qui ont été nombreux sur Twitter à exprimer leur soutien à la journaliste.
« Un énorme soutien à la journaliste Margaux de Frouville qui lance BFM TV sur Twitch. Je ne sais pas comment elle fait pour tenir bon malgré un chat sans modo. J’ai du mal à comprendre cette décision de sacrifier une journaliste comme ça en mode "test & learn" », a par exemple écrit un utilisateur de Twitter.
« La journaliste Margaux de Frouville fait un travail exceptionnel dans un contexte dégueulassement difficile. Vraiment bravo à elle », a écrit Jean Massiet, présenté comme « premier streamer politique sur Twitch ».
« Pensée amicale pour la journaliste Margaux de Frouville, lâchée aujourd’hui sur Twitch avec des bugs techniques et un chat plein de trolls, comme on pouvait s’y attendre », a pour sa part twitté le député LREM de Maine-et-Loire Denis Masséglia.
« Le premier live Twitch de BFMTV croule sous des centaines de messages de trolls, rendant l’exercice très délicat. Ça risque de devenir un cas d’école pour tous les médias qui voulaient se lancer… », a commenté un autre internaute.
Après ce saut dans le vide sans parachute, reste à savoir si BFM TV compte renouveler l’expérience.