Nous en rêvions, Kontre Kulture l’a fait ! La réédition en un seul volume de Nuremberg ou la Terre promise et de Nuremberg et les Faux-Monnayeurs de Maurice Bardèche. Premier livre révisionniste sur la Seconde Guerre mondiale, il fut source de poursuites et d’attaques pour son auteur durant des années. Cette sortie est aussi l’occasion pour Julien Limes, responsable de la maison, de présenter le travail des éditions Kontre Kulture. Ce site est devenu un outil important de diffusion pour les idées dissidentes. Au prix de nombreux procès avec les ligues de vertus de la pensée unique.
Rivarol : Pouvez-vous présenter Kontre Kulture à nos lecteurs ? Quelle est l’origine de votre démarche ?
Notre slogan est : « Insoumission et produits subversifs en tous genres ».
Dans un premier temps, nous avions pour objectif principal d’accompagner et de diffuser les idées d’Alain Soral en rééditant ses précédents livres ainsi que des classiques dont il faisait la promotion dans ses vidéos. À la création des éditions Kontre Kulture en 2011, nous tentions ainsi de déverrouiller l’omerta médiatique et éditoriale autour d’Alain Soral, mais aussi d’initier un mouvement économique autour de son association E&R.
De simple libraire dans un premier temps, nous avons ensuite décidé de rééditer le classique de Bernard Lazare, curieusement introuvable à l’époque : L’Antisémitisme, son histoire et ses causes. Puis nous avons décidé de soutenir de nouveaux auteurs qui nous faisaient confiance en nous transmettant leurs manuscrits. Notre équipe éditoriale s’est ainsi étoffée et formée autour de ces nouveaux projets d’édition. Enfin, grâce au soutien indéfectible de nos sympathisants, Kontre Kulture a accompagné toute une économie alternative et autonome qui s’est constituée autour d’Alain Soral et de Dieudonné : les militants les plus fiables et les plus compétents ont ainsi pu y trouver un débouché professionnel et constituer un tissu économique solidaire.
Avez-vous une idée des publics que vous touchez à travers le site ?
Oui. Nous avons la particularité de toucher un public assez jeune et qui découvre souvent le monde des idées par l’intermédiaire des interventions vidéo et des livres d’Alain Soral. Ce public s’approprie certaines de nos éditions, révolté face au verrouillage intellectuel et idéologique du monde éducatif, politique et médiatique. Les militants les plus aguerris apprécient quant à eux la qualité de nos rééditions.
Pourquoi avoir réédité les Nuremberg de Maurice Bardèche ? Que représente pour vous cette personnalité du néo-fascisme européen ?
Nuremberg est un livre essentiel pour comprendre le monde dans lequel nous vivons. C’est là que s’est nouée la sacralisation d’instances dites inter-nationales, mais qui en réalité planent au-dessus des nations. Les remettre en cause est compris dans l’inconscient collectif comme un rejet de ce Tribunal qui a dit le Bien et le Mal, et qui à travers elles continue de le dire. Ce qui s’est joué pendant la Deuxième Guerre mondiale fut bien plus qu’une question de territoires, ce fut avant tout un affrontement idéologique et Nuremberg a permis la pérennité de cette victoire-là. C’est ce qu’a compris avant tout le monde Maurice Bardèche, qui était un chercheur de vérité et qui, la comprenant, devint un visionnaire.
Nuremberg est le premier livre révisionniste français. Comment jugez-vous cette école historique ?
Maurice Bardèche va bien au-delà d’une simple contestation du jugement de Nuremberg. Il examine la colonne vertébrale du procès tout entier et en analyse non seulement les conclusions et les conséquences mais, plus fondamentalement, nous dévoile ce que révèle son existence même.
Quant au révisionnisme proprement dit, nous défendons l’idée, qui devrait être partagée par toute personne honnête, que l’étude de l’histoire étant révision par essence, elle devrait être entièrement libre.
Pouvez-vous revenir sur les procès de la LICRA contre vous ?
En dehors des nombreuses plaintes intentées contre Alain Soral, la LICRA s’est évertuée à partir de 2013 à faire interdire cinq livres des éditions Kontre Kulture : La France Juive d’Édouard Drumont, Le Salut par les Juifs de Léon Bloy, Le Juif international d’Henry Ford, La Controverse de Sion de Douglas Reed et Anthologie des propos contre les Juifs, le judaïsme et le sionisme de Paul-Éric Blanrue. Le 13 novembre 2013, le juge des référés de Bobigny a condamné Kontre Kulture à censurer les quatre premiers et à retirer de la vente Anthologie des propos contre les Juifs, le judaïsme et le sionisme. Concernant ce dernier, la LICRA en demandant par la suite réparation du préjudice subi, s’est vue déboutée dans ses demandes et le livre a pu être remis en vente. Concernant les quatre premiers ouvrages, nous avons décidé de ne pas les remettre en vente car nous aurions alors dû tronquer des passages entiers et cela nous était insupportable.
Heureusement, les éditions LRL ont notamment réédité la version intégrale de La controverse de Sion de Douglas Reed et nous sommes autorisés à la vendre puisque nous n’en sommes plus l’éditeur.
Quels sont les auteurs que vous mettez en avant et pourquoi ?
Alain Soral bien sûr, notre directeur de collection. Au début de Kontre Kulture, notre priorité était de rééditer ses premiers livres alors introuvables comme La Vie d’un vaurien ou Création de mode. Évidemment, nous recrutons aussi nos auteurs parmi les militants issus d’Égalité et Réconciliation, parmi lesquels nous trouvons Marion Sigaut, Félix Niesche, Pierre de Brague, Dimitri Korias ou Damien Viguier. Notre intérêt va aussi bien sûr vers des auteurs qui nous accompagnent et nous suivent depuis de nombreuses années et qui apportent une expertise particulière à certaines questions essentielles : je pense notamment à Gilad Atzmon et Jacob Cohen sur le judaïsme, Imran Hosein sur l’eschatologie musulmane, Claire Séverac à propos des complexes pharmaco-chimiques notamment. Enfin, il est évident qu’en tant que libraire, nous nous faisons un devoir de distribuer les meilleurs ouvrages des principaux intellectuels dissidents de France comme Hervé Ryssen, Jean-Michel Vernochet, Bernard Lugan, Pierre Jovanovic ou Youssef Hindi.
Vous avez annoncé la sortie d’une nouvelle édition de Mein Kampf d’Adolf Hitler. Ultime provocation ?
Nullement. Avec l’entrée de Mein Kampf dans le domaine public au 1er janvier 2016, nous nous attendions à ce que les maisons d’édition qui tiennent le haut du pavé à Paris fassent enfin leur boulot et rendent ce document historique accessible à tous. Or, Fayard annonce une sortie pour 2018 pour une réédition dans lequel le texte original sera noyé à coup sûr au milieu d’incessants commentaires de bas de page et autres notes politiquement correctes.
Notre équipe éditoriale a quant à elle, bien sûr, fait le choix d’insérer un avertissement légal en préambule. Mais la majeure partie de son travail a consisté à respecter le texte original. Elle a par exemple fait le choix judicieux de rétablir le mot « völkisch » tel quel dans le texte en français. La traduction du terme s’étant révélé très hasardeuse dans les éditions précédentes, il a été décidé de ne pas y toucher dans notre édition. Aux lecteurs de se faire leur idée.
Quels sont vos futurs projets ?
La sortie cet été de L’Église et le ralliement de Philippe Prevost qui nous a fait l’honneur de nous laisser rééditer son ouvrage. Et puis à la rentrée, un livre très important d’un nouvel auteur, Sébastien Jean : Les Illuminés de Bavière sous-titré « Démythification de la figure de l’Illuminati ».
Le site : kontrekulture.com