La Cour pénale internationale (CPI) est une organisation « dangereuse » qui menace les États-Unis et contre laquelle Washington est prêt à imposer des sanctions, a déclaré lundi John Bolton, conseiller à la sécurité nationale du président américain.
Le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, John Bolton, a durement critiqué la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.
« En fait, cette cour est inefficace, irresponsable et carrément dangereuse », a-t-il déclaré lors d’un discours prononcé devant la Société fédéraliste (Federalist Society), organisation de conservateurs et libertaires américains qui souhaitent réformer le système législatif américain.
Selon M.Bolton, les actions de la CPI sont un défi lancé à la souveraineté américaine. Washington résistera à toutes les tentatives de cette organisation pour traduire en justice des soldats américains et des agents de renseignement pour des crimes commis en Afghanistan.
« Les États-Unis utiliseront tous les moyens nécessaires pour protéger nos concitoyens et ceux de nos alliés de poursuites injustes de la part de cette cour illégitime », a-t-il souligné.
Washington est même prêt à imposer des sanctions contre la CPI.
« Nous prendrons des mesures de rétorsion contre la CPI et son personnel dans le cadre de la législation des États-Unis. Nous allons interdire à ces juges et procureurs l’entrée aux États-Unis. Nous allons prendre des sanctions contre leurs avoirs dans le système financier américain, et nous allons engager des poursuites contre eux dans notre système judiciaire », a annoncé John Bolton.
De plus, les entreprises et les États qui coopéraient avec la CPI feraient face à des mesures similaires.
L’ONG Amnesty international a condamné les propos de M.Bolton et a également appelé Washington à ratifier le Statut de Rome, acte constitutif de la Cour pénale internationale.
« L’attaque des États-Unis contre la Cour pénale internationale est une attaque contre les millions de victimes et de survivants qui ont fait face aux crimes commis contre de droit international », indique le communiqué de cette organisation.
En 2017, la Cour pénale internationale a lancé une enquête préliminaire sur des crimes contre l’humanité possiblement commis par de soldats américains et britanniques en 2003 en Afghanistan.