« Si Trump annonce des sanctions contre le Liban, l’économie libanaise ne pourra pas tenir plus de trois ou quatre mois », estime l’ex numéro 1 des services de renseignements israéliens.
Il n’est plus possible de vaincre militairement le Hezbollah... Ce qu’il faut faire, c’est imposer des sanctions au Liban, comme les États-Unis le font avec l’Iran. C’est ce qu’affirme un ancien chef du Mossad, Tamir Pardo, dans une rare interview publiée par le quotidien israélien The Jerusalem Post.
Pour cet ancien haut gradé du renseignement israélien, qui était en poste de 2011 à 2016, « il serait dix fois plus facile de limiter la menace que représente le Hezbollah en appliquant des sanctions, que cela ne l’est avec l’Iran. Et si le président Trump (imposait de telles sanctions) maintenant, l’impact serait plus important qu’il ne l’est actuellement sur la question du nucléaire iranien ».
« Le Liban est le seul État du monde qui dispose d’une entité terroriste ayant plus de pouvoir que l’armée nationale. Le Hezbollah est le Liban : il siège au gouvernement et au Parlement, il a un pouvoir de décision sur tous les dossiers politiques », affirme Tamir Pardo, qui souligne que le parti de Dieu « a énormément d’expérience en matière de combat, ce qui ne doit pas être pris à la légère ». Il ajoute que le Hezbollah, selon un modèle qui n’a pas d’équivalent ailleurs dans le monde, « fait inextricablement partie de l’Iran ».