Il y a 40 ans, après la chute de Phnom Penh, la peur s’installe au Cambodge. Toutes les villes seront systématiquement vidées de leurs habitants. L’exode imposé par Pol Pot fera des centaines de milliers de victimes.
Le 17 avril 1975 les soldats Khmers rouges prennent possession en une matinée de Phnom Penh, la capitale du Cambodge, sans qu’aucun coup de feu ne soit tiré. Désertée par les forces du maréchal Lon Nol, président de la République khmère depuis 1970, lui-même parti en exil le 1er avril, la ville est vidée de ses habitants.
Les Khmers rouges, vêtus d’uniformes noirs ou kakis, un foulard rouge sur la tête, ne rencontrent aucune résistance, la ville est asphyxiée par les réfugiés dont le nombre a triplé en cinq ans de guerre. Et les forces gouvernementales sont exsangues.
Le soulagement de la fin de la guerre est de très courte durée, le régime de terreur mené par Pol Pot qui va durer plus de trois ans et décimer plus d’un million et demi d’habitants commence. Sous le prétexte d’un bombardement américain imminent, ou pour qu’ils puissent se nourrir plus facilement à la campagne, les Khmers rouges ordonnent à la population de fuir la ville.
En 48 heures, plus d’un million et demi de Cambodgiens quittent la ville. C’est le début d’un interminable exode. Une vingtaine de journalistes français et étrangers trouvent refuge à l’ambassade de France. Ils seront évacués au début du mois de mai. Les premiers récits paraissent dans la presse écrite à partir du 8 mai.
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L’interview de Patrice de Beer diffusée sur Antenne 2 le 8 mai 1975 :