Heinz-Christian Strache, invité par des membres du Likoud mais boycotté par Peres, voudrait « se casheriser en Israël », selon un journal viennois.
Heinz-Christian Strache, chef du parti de la Liberté autrichien, une formation d’extrême droite, et qui avait provoqué quatre ans auparavant une controverse en publiant une caricature antisémite sur sa page Facebook, a visité le musée de Yad Vashem en Israël, mardi [12 avril 2016, NDLR], dans le cadre de ce qu’il prétend être une visite officielle en Israël à l’invitation du parti du Likud.
Le quotidien autrichien Die Presse a rapporté mardi que le motif de la visite de Strache était « de se casheriser en Israël », pensant que si l’État juif acceptait de le recevoir, d’autres dirigeants du monde feraient de même.
La page Facebook officielle de Strache indique qu’il est dans le pays pour une visite officielle à l’invitation du Likoud et qu’il rencontrera des politiciens israéliens de haut rang.
Mais un homme politique ne le rencontrera pas. Il s’agit de l’ancien président Shimon Peres qui, après avoir consulté le ministère des Affaires étrangères, a rejeté une demande de réunion reçue par le bureau de Strache en mars.
Une source de haut rang dans le bureau de Peres a déclaré à Haaretz que l’avis du ministère des Affaires étrangères était « très négatif » et que le parti de la Liberté est considéré comme un parti d’extrême droite avec lequel aucun contact n’est maintenu. Strache ne devrait donc pas être légitimé par une réunion avec Peres. [...]
La politique officielle d’Israël envers le parti de la Liberté est de le boycotter et d’interdire aux représentants du gouvernement de rencontrer ses représentants.
Pourtant, certaines personnalités israéliennes de droite – parmi lesquelles Kleiner, qui est proche de Strache et du Parti de la Liberté – ont fait pression pendant des années pour que cette interdiction soit annulée, en citant les positions anti-musulmanes de Strache et son soutien à la construction d’implantations israéliennes.