La victoire d’Hugo Chavez est la victoire du socialisme de marché et de la démocratie participative qui constituent en réalité l’idéologie émergeante dont le leadership est assuré par la Chine.
L’aveuglement de l’impérialisme occidental qui le conduit à diaboliser systématiquement tous ceux qui n’empruntent pas la voie sans issue du libéralisme, l’isole de plus en plus de l’aspiration profonde des masses populaires pour être un simple marchant d’armes et un instrument d’endettement de leur population aux profit des détenteurs de paradis fiscaux.
En déclarant stratégique un certain nombre de secteurs économiques dont le secteur pétrolier sous contrôle de l’Etat, le Venezuela a pu redistribuer les richesses du pays et créer un tissu industriel dont les facteurs de productions sont internes.
Le contrôle par l’Etat a touché les secteurs suivants :
• La nationalisation du secteur des pétroles est un choix aussi idéologique que stratégique. La ressource, représente 30 % du PIB et 85 % des exportations. L’Etat détient 60 % des projets menés par Petroleum PLC, américaines Exxon Mobil, Chevron, ConocoPhillips, la française Total et Statoil.
• Les secteurs des télécommunications et de la production d’électricité ont également été nationalisés. Les sociétés refusaient par exemple d’investir dans des régions jugées peu rentables.
• Au début de l’année 2008, le gouvernement vénézuélien annonce la nationalisation de la production de ciment, montrée comme une réponse au choix des sociétés étrangères d’exporter une partie de leur production en situation de pénurie de logements.
• En 2010, le commerce de détail est nationalisé, avec la chaîne Exito détenue par le groupe français Casino accusée de contribuer à la hausse des prix. La filiale locale de l’américain NorPro, fabricant un produit pour les forages pétroliers est étatisée et intégrée à l’entreprise publique PDVSA qui détient les parts pétroliers pour le compte de l’Etat. Le groupe sidérurgique italien TenarisDalmine est exproprié de ses actifs, n’ayant trouvé un accord financier avec le gouvernement.
Conséquence, le taux de croissance a atteint dans la période Chavez des pics de 17% avec une réduction continue du niveau de pauvreté passant de 67% à 27% de 97 à 2011. Cette réélection confirme ce choix stratégique contre le désir de quelques multinationales qui rêvaient d’un retour triomphal par une diabolisation démesurée.
Le Venezuela a été l’initiateur de l’OPEP ayant permis aux pays producteurs de pétrole de contrôler le marché international du pétrole au profit des producteurs.
Avec Hugo Chavez la révolution bolivarienne est passée du rêve à la réalité servant d’exemple à plusieurs pays d’Amérique du Sud et une leçon pour ceux qui veulent émerger dans la dépendance.