Les manifestants réclamant l’instauration d’une démocratie à Hong Kong et leurs opposants se sont affrontés ce samedi matin. Jusque-là pacifique, la manifestation a brusquement changé vendredi soir, lorsque des adversaires du mouvement s’en sont pris aux protestataires dans le quartier Mong Kok.
De nouveaux heurts se sont produits samedi matin entre les manifestants réclamant l’instauration d’une démocratie à Hong Kong et des opposants au mouvement, laissant craindre que la contestation ne prenne un tour violent. Dix-neuf personnes ont été interpellées par la police et dix-huit autres blessées.
Les manifestations ont été globalement pacifiques depuis leur commencement il y a une semaine. Toutefois, l’ambiance s’est brusquement modifiée vendredi soir lorsque des adversaires du mouvement s’en sont pris aux protestataires dans le quartier très fréquenté de Mong Kok.
La police est intervenue pour éviter une escalade de la violence, mais une foule de 2 000 personnes s’est regroupée à un grand carrefour du quartier aux premières heures de la matinée samedi. L’atmosphère était tendue alors que les forces de l’ordre tentaient de les empêcher de gagner d’autres points de ralliement.
Au lever du jour, la foule avait encore gagné en nombre, mais la police s’était retirée comme elle l’a fait à plusieurs reprises au cours de la semaine écoulée afin d’apaiser, selon elle, les tensions.
La police a précisé avoir interpellé 19 personnes lors des échauffourées. La chaîne locale RTHK a précisé que huit d’entre elles étaient des membres supposés des triades, les groupes constituant le crime organisé chinois, qui contrôlent une partie des bars et des boîtes de nuit de Mong Kok. Selon RTHK, dix-huit personnes, dont six policiers, ont été blessées.