En vérité la polarisation des opinions est ici crée de toute pièce pour mieux abolir la vision de la réalité et ne laisser subsister qu’une seule alternative ’’raisonnable’’ . En effet le choix qui se pose n’est pas celui de la modernité contre la tradition ,de la tolérance contre l’intolérance , de l’égalité contre le privilège, il s’agit simplement de savoir si le fait de donner les mêmes droits aux homosexuels et aux hétérosexuels implique obligatoirement de fusionner ces deux acceptions du couple dans une seule et même notion , celle de mariage, jusque là réservée aux hétérosexuels et correspondant à une union reconnue socialement et (car) susceptible d’être procréative.
Lorsqu’on examine la question sous cet angle il est évident qu’il n’est en aucun cas obligatoire d’ opérer cette fusion conceptuelle de deux réalités du couple bien distinctes, lorsqu’on défend l’égalité des droits et que l’on est opposé aux discriminations.La question est celle du sens et non-pas celle du droit.
Les tenants de la vision d’une société qui ’’évolue’’ et qui se doit de s’adapter à la réalité ’d’aujourd’hui’ comme ’’cela s’est déjà fait ailleurs’’ ne peuvent trouver en cela une justification pour amalgamer deux ’réalités’ conjugales sans aucun rapport. L’accès au droit ne saurait induire de facto la réduction symbolique et sémantique, l’équivalence juridique n’autorise pas la (con)fusion du sens. Et c’est bien là le signe d’une prévalence du signifiant sur l’être, d’une dictature du droit vers un appauvrissement du sens, d’une réduction de la diversité et de la différence dans une matrice totalitaire.
Ainsi pour arriver à l’accès égal au droit , homosexuels et hétérosexuels devraient emprunter la même voie d’accès ? donnant de fait aux premiers les attributs que la nature réserve aux seconds : la possibilité d’engendrer qui s’est dérivée en possibilité d’adopter et d’élever des enfants. Devra t’ on appeler ces enfants des ’’Psychismes Juridiquement Modifiés’’ comme on dénombre des ’’Organismes Génétiquement Modifiés’’ ? La comparaison me semble opportune puisqu’elle tient à la même arrogance expérimentale, au même dogme progressiste, à la même absence de toute précaution, au même éloignement du réel et du vivant si farouchement combattu par les écologistes sincères...
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