François Hollande avait déclaré le mardi 27 janvier 2015 que l’histoire de la Shoah devait « être enseignée partout, sans aucune restriction ». Évoquant « le rôle de l’école » et après avoir qualifié de « nouvelle alerte » les perturbations des minutes de silence dans certaines écoles après les attentats de Paris.
Le chef de l’État avait déclaré : « L’un des instruments pour désamorcer cette ignorance, c’est l’enseignement de l’histoire de la Shoah. Elle est au programme du CM2, de la 3e, et de la 1ère. Elle doit pouvoir être enseignée partout, sans aucune restriction ».
Au lendemain des commémorations du 70e anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre Mondiale et la libération des camps nazis de concentration et d’extermination, le Projet Aladin et l’UNESCO organisent la première conférence internationale en Afrique sur la prévention des génocides, la promotion de la culture de la paix et l’enseignement des leçons historiques de la Shoah. Les délégations de plusieurs ministères de l’Education des pays de l’Afrique de l’Ouest participeront à cette conférence.
Et voila que le souhait de François Hollande est mis à exécution...
La conférence sera ouverte le lundi 1er juin 2015 par Son excellence Monsieur Sidiki Kaba, Garde des Sceaux, ministre de la Justice du Sénégal, Président de l’Assemblée des États Parties de la Cour Pénale Internationale, en présence des hauts fonctionnaires, diplomates, représentants des organisations internationales et des universitaires africains, américains et européens.
D’éminents historiens de la Shoah et du génocide au Rwanda, des universitaires, des militants des Droits de l’Homme d’Afrique, d’Amérique du Nord et d’Europe interviendront lors de cette conférence dont l’objectif est d’encourager le partage d’expériences entre éducateurs, professeurs, et décideurs politiques de la région et de proposer des stratégies concrètes pour l’introduction des leçons sur la prévention des génocides, la culture de la paix et l’histoire de l’Holocauste dans les programmes scolaires des pays africains.
La conférence de Dakar fait partie d’une série de six conférences internationales organisée par le Projet Aladin et l’UNESCO sous le même thème en Afrique, Asie et au Moyen-Orient. La première conférence a eu lieu à Istanbul en octobre 2013. Ces conférences sont soutenues par l’International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA), une organisation intergouvernementale fondée en 1998 ; la « Conference on Jewish Material Claims Against Germany » basée à New York ; la Fondation pour la Mémoire de la Shoah à Paris et la Fondation philanthropique Edmond J. Safra basée à Genève.
Le quotidien turc Cumhuriyet Le Projet Aladin est une ONG internationale basée à Paris présidée par Anne-Marie Revcolevschi et dirigée par Abe Radkin. Les trente personnalités de son Conseil d’administration sont issues de différents pays d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique et appartiennent à toutes les religions et à toutes les cultures, dédiées à la recherche du dialogue, de la compréhension mutuelle, de la justice et de la fraternité humaine.
Partenaire officiel de l’UNESCO, l’organisation œuvre pour promouvoir le rapprochement interculturel fondé sur la connaissance mutuelle, l’éducation et le respect de l’Histoire, le refus du négationnisme et des conflits de mémoire, la primauté du dialogue et de la recherche de la paix sur la culture de l’affrontement et de la guerre. De nombreux dirigeants mondiaux et organisations internationales ont déclaré leur soutien au Projet Aladin.