Le président équatorien Rafael Correa a visiblement tenu à rappeler avec humour qu’un homme politique n’est pas obligé de ramper à la moindre attaque grossière visant à l’associer aux heures les plus sombres de notre histoire mondiale.
Ce dirigeant souverainiste, par ailleurs particulièrement populaire, davantage porté sur la défense des intérêts de son peuple que sur l’exécution prompte et totale des desiderata des instances mondialistes, a mis en œuvre certaines politiques un peu musclées, pas toujours en phase avec les mensonges progressistes qui accompagnent et soutiennent le règne de l’Empire. Mais les Kapos veillent : un homme politique panaméen, Guillermo Cochez, a jugé utile de faire usage d’une citation d’un ancien président équatorien pour rappeler à l’ordre Correa sur Twitter, qualifiant ce dernier de tenir un régime « typiquement fasciste ».
Face à cette sortie grotesque, Correa a choisi de répondre avec panache et de mettre en évidence le ridicule des procédés adverses :
Aucune réaction dans la presse française, mais d’autres médias alignés (israéliens, allemands, britanniques...) évoquent déjà un « dérapage ». Gageons que la classe politique soumise à la doxa impériale ne tardera pas à exiger des excuses du Président...
Il faut dire que Rafael Correa a déjà contrevenu aux règles du politiquement et du diplomatiquement correct. L’an dernier, quelque peu offusqué par l’opération « Bordure protectrice », ces deux mois durant lesquels l’armée israélienne a assassiné quelques 2000 Palestiniens, dont une grande majorité de civils, il avait eu l’insolence d’annuler une visite en Israël [1]. En 2012, Correa avait provoqué l’ire des bienpensants en « minimisant » l’attentat de l’AMIA [2]. En réalité, il avait simplement déclaré s’interroger sur la différence de traitement médiatique entre ce dossier et les autres événements meurtriers de par le monde.