Le président élu iranien, Hassan Rohani, a jugé mercredi "risibles" les propos de Benjamin Netanhyahu selon qui Téhéran se rapproche de la "ligne rouge" dans le domaine nucléaire.
Le Premier ministre israélien a estimé dimanche que l’Iran s’approchait de la "ligne rouge" qu’il a fixée concernant le programme nucléaire mené par la République islamique. "Ils n’y sont pas encore mais ils s’en approchent et ils faut les arrêter", a dit Benjamin Netanyahu.
L’Occident et Israël soupçonnent l’Iran de chercher à se doter secrètement de l’arme nucléaire, mais Téhéran assure que son programme atomique est entièrement civil, destiné à la production d’électricité et à la recherche médicale.
"On a beaucoup parlé de cette possibilité", a dit Hassan Rohani, à propos des menaces voilées d’attaque israélienne. "Quand on entend cela, ça fait rire", a-t-il déclaré à des anciens combattants de la guerre contre l’Irak (1980-1988). "Qui sont donc les sionistes pour nous menacer ?", s’est-il interrogé.
Hassan Rohani, qui sera investi dans ses fonctions en août, a laissé entendre qu’il rechercherait moins la confrontation que le président sortant, Mahmoud Ahmadinejad, dans le domaine nucléaire.
Devant les Nations unies, le chef du gouvernement israélien avait dessiné en septembre une ligne rouge barrant une bombe afin de signifier son refus de voir l’Iran se doter de l’arme atomique. Il estimait alors que les Iraniens pourraient avoir produit suffisamment de matériel fissible pour fabriquer une bombe au milieu de l’année 2013.