Du 10 au 12 juillet, des responsables israéliens et des leaders juifs du monde entier se réuniront pour évoquer les différentes facettes susceptibles de déterminer l’avenir du peuple juif.
Initiée par The Jewish People Policy Planning Institute (JPPPI) cette conférence — dont l’objectif pourrait presque paraître présomptueux — abordera l’avenir de la communauté juive et de son leadership, ainsi que les problèmes liés à la géopolitique, l’identité et à la démographie.
120 personnalités sont attendues à cet événement qui se déroulera à Jérusalem.
On notera tout particulièrement la présence des ministres Tzipi Livni et Ehoud Barak, du chef des services de renseignement militaires, Amos Yadlin, des représentants de l’AIPAC, de l’ADL (Anti-Defamation League) et de l’ American Jewish Committee, du CRIF (Haïm Musicant) du Consistoire de Paris (Nicole Guedj) ainsi que de philantrophes (Lester Crown, Lynn Schusterman, Mort Zuckerman, Pierre Besnainou) d’universitaires (Shmuel Trigano, Fréderic Ancel, Itamar Rabinovich, Jehuda Reinharz) et de diplomates (Irwin Cotler).
Le président d’Israël, le Premier ministre et le chef de l’opposition feront également une apparition au cours de laquelle ils aborderont les grands défis auxquels devra faire face l’état hébreu d’ici les trente prochaines années.
"Le futur du peuple juif n’est pas assuré, en dépit des nombreuses opportunités" qui se présentent à sa postérité indiquaient les responsables de la conférence à l’occasion d’une réunion préparatoire.
Selon eux, ces opportunités sont en réalité accompagnées de plusieurs menaces, certaines d’ores et déjà abordées, tel que le danger iranien, d’autres moins évoquées telles que le possible affaiblissement des Etats-Unis en tant que super puissance mondiale.
Il y a peu de chances de voir une augmentation significative du nombre de juifs d’ici 2 030 affirme par ailleurs le JPPPI qui soulève également "le manque de leadership au niveau spirituel, politique et professionnel avec aucuns signes annonçant un inversement de la tendance".
Une prédiction particulièrement pessimiste à laquelle ne semble pas adhérer le président de l’UJC (United Jewish Communities), Steve Hoffman, lequel pense au contraire que le peuple juif peut s’enorgueillir d’un "leadership de qualité".
"Il s’agira de la première fois que des personnalités influentes du monde juif se réuniront pour discuter de solutions concrètes, susceptibles de remporter les challenges et de vaincre les menaces auxquelles est confronté le peuple juif dans cette époque historique" a déclaré Dennis Ross, l’ancien ambassadeur au Proche Orient et actuel président du JPPPI.
"Il faut cependant rester humbles" sur les objectifs de la conférence a t-il précisé, tout en reconnaissant que cette réunion au sommet devrait permettre d’atteindre quelques résultats concrets, au moins en terme de priorités à établir.
Pour Hoffman, quelque peu sceptique quand au concept de ’concrétisation’, le fait de réunir autant de leaders autour d’une même table représente déjà une victoire en soi.
Si l’avenir du leadership devrait monopoliser de nombreuses heures de débat, la question de la transformation identitaire du peuple juif sera l’un des principaux sujets de préoccupation pour l’ensemble des invités.
"Le profil du peuple juif est en train de changer" estiment en effet les responsables qui attirent l’attention des dirigeants juifs, et américains notamment, sur l’assimilation et la baisse de la natalité au sein du peuple juif.
Mais selon D.Ross, il faut s’attendre à ce que le volet concernant les relations entre la Diaspora et Israël crée de nombreuses tensions entre les participants.
"Il est cependant impossible d’évoquer l’avenir du peuple juif sans parler du futur d’Israël" affirme t-il.
Une opinion non partagée par Hoffman qui avoue ne pas être encore "suffisamment préparé pour considérer Israël comme le centre du peuple juif. Il existe deux centres du peuple juifs — Israël et les États-Unis — et tous deux font face aux mêmes problèmes".
Autant de divergences qui animeront ce très intéressant symposium dont on espère qu’il ouvrira de nouveaux horizons au peuple juif.
"Le peuple juif a survécu jusqu’à présent sans avoir planifié son avenir, d’un autre côté, peut être que s’il l’avait fait, sa situation serait meilleure" indiquait avec humour le directeur général du JPPPI, Avinoam Bar-Yosef.
Une pensée typiquement juive, mais qui fait malheureusement abstraction de la Thora, un élément fondamental de planification inhérent au peuple juif depuis plus de 2000 ans. Loi divine, ou habile code de fonctionnement dont on ne peut déterminer avec précision l’origine, il n’en reste pas moins que la Thora a en effet uni, réuni, et planifié avec un étonnant sens de l’adaptation, l’histoire du peuple juif depuis des millénaires.
La ’conférence sur le futur du peuple juif’ saura t-elle s’en souvenir ?
Par Caroll Azoulay pour Guysen Israël News
Source : http://www.guysen.com
Initiée par The Jewish People Policy Planning Institute (JPPPI) cette conférence — dont l’objectif pourrait presque paraître présomptueux — abordera l’avenir de la communauté juive et de son leadership, ainsi que les problèmes liés à la géopolitique, l’identité et à la démographie.
120 personnalités sont attendues à cet événement qui se déroulera à Jérusalem.
On notera tout particulièrement la présence des ministres Tzipi Livni et Ehoud Barak, du chef des services de renseignement militaires, Amos Yadlin, des représentants de l’AIPAC, de l’ADL (Anti-Defamation League) et de l’ American Jewish Committee, du CRIF (Haïm Musicant) du Consistoire de Paris (Nicole Guedj) ainsi que de philantrophes (Lester Crown, Lynn Schusterman, Mort Zuckerman, Pierre Besnainou) d’universitaires (Shmuel Trigano, Fréderic Ancel, Itamar Rabinovich, Jehuda Reinharz) et de diplomates (Irwin Cotler).
Le président d’Israël, le Premier ministre et le chef de l’opposition feront également une apparition au cours de laquelle ils aborderont les grands défis auxquels devra faire face l’état hébreu d’ici les trente prochaines années.
"Le futur du peuple juif n’est pas assuré, en dépit des nombreuses opportunités" qui se présentent à sa postérité indiquaient les responsables de la conférence à l’occasion d’une réunion préparatoire.
Selon eux, ces opportunités sont en réalité accompagnées de plusieurs menaces, certaines d’ores et déjà abordées, tel que le danger iranien, d’autres moins évoquées telles que le possible affaiblissement des Etats-Unis en tant que super puissance mondiale.
Il y a peu de chances de voir une augmentation significative du nombre de juifs d’ici 2 030 affirme par ailleurs le JPPPI qui soulève également "le manque de leadership au niveau spirituel, politique et professionnel avec aucuns signes annonçant un inversement de la tendance".
Une prédiction particulièrement pessimiste à laquelle ne semble pas adhérer le président de l’UJC (United Jewish Communities), Steve Hoffman, lequel pense au contraire que le peuple juif peut s’enorgueillir d’un "leadership de qualité".
"Il s’agira de la première fois que des personnalités influentes du monde juif se réuniront pour discuter de solutions concrètes, susceptibles de remporter les challenges et de vaincre les menaces auxquelles est confronté le peuple juif dans cette époque historique" a déclaré Dennis Ross, l’ancien ambassadeur au Proche Orient et actuel président du JPPPI.
"Il faut cependant rester humbles" sur les objectifs de la conférence a t-il précisé, tout en reconnaissant que cette réunion au sommet devrait permettre d’atteindre quelques résultats concrets, au moins en terme de priorités à établir.
Pour Hoffman, quelque peu sceptique quand au concept de ’concrétisation’, le fait de réunir autant de leaders autour d’une même table représente déjà une victoire en soi.
Si l’avenir du leadership devrait monopoliser de nombreuses heures de débat, la question de la transformation identitaire du peuple juif sera l’un des principaux sujets de préoccupation pour l’ensemble des invités.
"Le profil du peuple juif est en train de changer" estiment en effet les responsables qui attirent l’attention des dirigeants juifs, et américains notamment, sur l’assimilation et la baisse de la natalité au sein du peuple juif.
Mais selon D.Ross, il faut s’attendre à ce que le volet concernant les relations entre la Diaspora et Israël crée de nombreuses tensions entre les participants.
"Il est cependant impossible d’évoquer l’avenir du peuple juif sans parler du futur d’Israël" affirme t-il.
Une opinion non partagée par Hoffman qui avoue ne pas être encore "suffisamment préparé pour considérer Israël comme le centre du peuple juif. Il existe deux centres du peuple juifs — Israël et les États-Unis — et tous deux font face aux mêmes problèmes".
Autant de divergences qui animeront ce très intéressant symposium dont on espère qu’il ouvrira de nouveaux horizons au peuple juif.
"Le peuple juif a survécu jusqu’à présent sans avoir planifié son avenir, d’un autre côté, peut être que s’il l’avait fait, sa situation serait meilleure" indiquait avec humour le directeur général du JPPPI, Avinoam Bar-Yosef.
Une pensée typiquement juive, mais qui fait malheureusement abstraction de la Thora, un élément fondamental de planification inhérent au peuple juif depuis plus de 2000 ans. Loi divine, ou habile code de fonctionnement dont on ne peut déterminer avec précision l’origine, il n’en reste pas moins que la Thora a en effet uni, réuni, et planifié avec un étonnant sens de l’adaptation, l’histoire du peuple juif depuis des millénaires.
La ’conférence sur le futur du peuple juif’ saura t-elle s’en souvenir ?
Par Caroll Azoulay pour Guysen Israël News
Source : http://www.guysen.com