Le directeur général du groupe a détaillé le plan monté par les dirigeants : "Nous avons réuni 25 millions d’euros. La banque Barclays apportera 10 millions d’euros, Al Munajem, un client saoudien, 12 millions d’euros et (la société d’affacturage) Factor, 3 millions d’euros."
Cette annonce de la direction intervient à la veille de l’examen, vendredi, par le tribunal de commerce de Quimper, de 14 offres de reprise, dont celle de Sofiprotéol, l’établissement financier de la filière huiles et protéines végétales.
"Dans l’offre présentée par le consortium conduit par Sofiprotéol, ces deux marques (Doux et Père Dodu) sont bradées", a estimé Michel Léonard, qui assure que le plan de Charles Doux "est plus solide" et permet de préserver davantage d’emplois : "3.185 contre 3.078 pour l’offre du consortium".
Le groupe conserverait par ailleurs les divisions grand export et produits transformés, mais cèderait les activités liées aux produits frais.
De leur côté, les syndicats ne voient pas d’un bon oeil la poursuite de l’activité avec son patron actuel auquel, selon eux, une majorité des 3.400 employés ne font plus confiance.
Le plan de continuation de Charles Doux a reçu le soutien de 250 éleveurs alors que l’association des éleveurs fournisseurs du groupe Doux en Bretagne (AEFDB), qui réunit 200 éleveurs, s’était réjouie un peu plus tôt de l’offre de reprise améliorée de Sofiprotéol. Quelque 800 éleveurs sont en contrat avec le groupe volailler.
Se sentant laissés pour compte dans ce dossier, les transporteurs routiers du groupe ont annoncé mercredi soir l’arrêt de leurs activités. Ils détiennent pour "pour près de 8 millions de factures impayées", selon la Fédération nationale des transports routiers.
Le directeur général du groupe a affirmé jeudi que le plan de Charles Doux avait le "mérite de mieux préserver les intérêts des créanciers".
Le groupe volailler ploie sous une dette estimée à 430 millions d’euros.