Le 22 janvier 2016, dans le cadre de son Grand Journal en perdition, battu par tous ses concurrents à la même heure, l’animatrice Maïtena Biraben reçoit le député européen et vice-président du FN Florian Philippot.
Au bout de 21 minutes et 15 secondes, soudain, jaillit de la bouche peinte de Maïtena Biraben une publicité inespérée pour Égalité & Réconciliation, Alain Soral et la conférence de Bruno Gollnisch.
« Alors mardi “Le Parisien” publiait les noms d’amis sulfureux de Marine Le Pen – je sais vous allez me dire que c’est du travail de sape des journalistes pour salir le FN – mais Bruno Gollnisch qui donne une conférence hier chez Égalité et Réconciliation d’Alain Soral c’est aussi du travail de sape mais de qui ? Je rappelle que Alain Soral est celui qui fait des quenelles sur les lieux de mémoire de la Shoah. »
Ce qui est intéressant, c’est que l’animatrice mainstream sait déjà ce qui va lui tomber sur la poire : un seau de mises au point de sa vision des choses, tronquée par les contraintes idéologiques du Système. Ce qui peut paraître paradoxal, mais qui doit être vécu comme un petit calvaire schizophrénique (attention la phrase suivante est de nous) :
« Comment défendre l’élite tout en attaquant les vrais défenseurs du peuple sans avoir l’air de s’en prendre au peuple et tout en ayant l’air d’être quand même un peu contre le pouvoir parce que c’est l’ADN de la chaîne de pratiquer cette transgression qui plaît tant au peuple. »
Bonjour l’équation impossible. Ceci explique la perturbation mentale et déontologique de Maïtena et ses confrères (et consœurs, aurait ajouté la bien-pensance), hormis ceux qui ont choisi leur camp – celui de la dominance – et qui ont tiré un trait sur toute popularité (amour du peuple). Nous pensons à Frédéric Haziza, dont le parti pris pro-Système dépasse l’entendement, pour un journaliste, s’entend. Il suffit d’ouvrir le code de déontologie de la corporation, ce serment d’Hippocrate des livreurs d’information, pour comprendre qu’il ne peut pas être journaliste, au sens pur ou noble du terme.
Biraben, elle, se situe à mi-chemin : sa direction l’oblige à faire dans le « populaire », c’est-à-dire dans l’augmentation de l’audience, tandis que les commanditaires supérieurs l’obligent à attaquer ceux qui sont vraiment populaires.
C’est sur cette échelle que nous pouvons placer un à un tous les professionnels de l’information aujourd’hui. Une situation impossible pour ceux qui ont la tête en haut et les pieds en bas des échelons, on dit aussi, pardonnez-nous l’expression extrêmement vulgaire, « le cul entre deux chaises ».
Et même un gros cul ne résout par le problème.
Il est donc plus simple de se situer soit tout en haut, soit tout en bas, comme nous, du côté des gens (ceux qui travaillent pour le Système), plutôt que tout en haut, le cas d’Haziza, du côté de l’élite (ceux pour qui le Système travaille) : on ne risque pas la torture de l’écartèlement.
Enfin, on connaît une autre torture quand même : au bas de l’échelle, il ne s’agit plus de supporter un petit problème moral (les animateurs ont des psy pour ça, demandez à Fogiel), mais de se défendre contre la répression féroce venue du haut de l’échelle. Nous on a Haziza et ses amis qui nous donnent des coups de pied sur la tête en permanence !
La partie sur Égalité & Réconciliation commence donc à 21’15 :