Malgré la colère de la rue, le parlement grec a voté de justesse 18 milliards d’euros d’économies supplémentaires la nuit dernière. De quoi débloquer un nouveau prêt de 31,5 milliards.
Les députés grecs ont voté mercredi soir un nouveau plan de rigueur de 18 milliards d’euros sur trois ans, exigé par les créanciers internationaux du pays (UE, BCE, FMI). Malgré des débats houleux au Parlement et la colère de la rue, où des violences ont éclaté en fin de journée avec la police, le troisième « mémorandum » devrait être adopté dans la nuit, conformément aux vœux du premier ministre, Antonis Samaras.
Reste à savoir s’il sera réellement appliqué, tant la population est en colère contre les mesures d’austérité. « Nous allons mourir étouffés par cette rigueur ! Il faut effacer la dette ! », lance Fanis, un ingénieur au chômage, venu manifester avec des milliers de compatriotes, devant le Parlement, à Athènes. « On sait déjà que les députés vont adopter cette énième cure d’austérité. Ils se justifient en brandissant la menace de la faillite du pays. Mais la société a déjà fait faillite. Je ne peux plus payer mes impôts ni mes factures, je risque la prison ! », explique-t-il. Il est persuadé que les Grecs bloqueront l’application des mesures d’austérité et des réformes.