Le blog financier américain Zero Hedge rapporte qu’en Grèce, le secteur de la construction est en pleine débâcle. Selon le journal grec Kathimerini, en novembre 2012, l’activité du secteur aurait chuté de plus de 63% par rapport à novembre 2011.
Comment les gens survivent-ils ?
Plus personne ne paye ses impôts, répond le blog. De plus en plus de professionnels ne s’acquittent plus de leur TVA, et les amendes infligées par la brigade financière (SDOE) ont augmenté de 51% par rapport à l’année dernière. Alors qu’elles se montaient à 23,3 millions d’euros en janvier 2012, les amendes pour non paiement de la TVA et les services salariés ont atteint 35,3 millions d’euros en janvier 2013.
Au total, les amendes données par les inspecteurs du SDOE le mois dernier ont représenté 258 millions d’euros, contre 217,4 millions d’euros en janvier 2012. Toutefois, ce qui est remarquable, c’est que les violations du code des impôts ont été moins nombreuses que l’année dernière, puisqu’on en a recensé 2 999 en janvier 2013, contre 5 332 en janvier 2012. La plupart de ces violations se rapportent à des trucages de chiffres. Enfin, il est douteux que les entreprises soient en mesure de payer ces amendes.
Le gouvernement grec, privé de ces recettes, envisage donc de confisquer, et si nécessaire de vendre aux enchères les propriétés de 2,5 millions de contribuables qui doivent de l’argent à l’Etat. Le journal To Vima s’insurge contre ce procédé :
« Il n’existe pas d’autre équivalent dans le monde occidental. Les fondements de la société occidentale sont désormais annulés en Grèce. (…) On peut se demander si le pays aurait été soviétisé aussi brutalement si le parti communiste grec, KKE, avait pris le pouvoir. Un tel gouvernement aurait-il été capable d’anéantir tant de sociétés de la carte et de menacer des millions de citoyens avec la confiscation de leur propriété et de leur revenu ? Au même moment, les sympathisants du modèle socialiste observent avec raison qu’au moins, ces régimes garantissaient aux gens de la nourriture et un toit, même si la qualité laissait à désirer. Dans la Grèce d’aujourd’hui, de moins en moins de gens n’ont même plus ça ».
En outre, on constate de plus en plus de vols d’électricité. D’après le Deddie, l’opérateur grec du réseau électrique grec, les vols d’électricité dans les entreprises ont été multipliés par 4 en un an, passant de 10 millions d’euros en 2011 à 40 millions en 2012. Dans la plupart des cas, des électriciens sont payés pour installer des connexions illégales. « Selon nos informations, des escrocs ont fait leur profession du vol d’électricité, mais cette information ne suffit pas pour les arrêter », a expliqué un officiel du Deddie au journal Kathimerini.