Le Premier ministre Alexis Tsipras a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi la tenue d’un référendum en Grèce sur le texte qui pourrait résulter samedi de l’Eurogroupe prévu à Bruxelles entre Athènes et ses créanciers.
"Le peuple doit décider hors de tout chantage (...), le référendum aura lieu le 5 juillet", a déclaré le Premier ministre dans une allocution télévisée diffusée vers 01H00 locale (22H00 GMT) sur les chaînes de télévision grecques, à la veille d’une ultime réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles avant un possible défaut de paiement de la Grèce au FMI le 30 juin.
"Durant six mois, le gouvernement grec a mené un combat pour en terminer avec la rigueur et pour trouver un accord viable qui respecte la démocratie. On nous a demandé de mettre en place des mesures d’austérité comme les précédents gouvernements (...) les propositions des créanciers exacerbent les inégalités sociales, apportent la déréglementation du marché du travail, des coupes dans les retraites, une hausse de la TVA sur les produits alimentaires et ont pour objectif l’humiliation de tout un peuple", a lancé le Premier ministre.
"C’est une responsabilité historique désormais qui se présente à nous pour décider de l’avenir du pays (...) dans les prochains jours il faudra prendre des décisions dont dépendront les prochaines générations".
M. Tsipras, qui s’exprimait depuis la résidence du Premier ministre à Athènes, a parlé pendant environ cinq minutes, le visage grave.
La Grèce a rejeté vendredi une proposition mise sur la table à Bruxelles par les créanciers du pays, proposant d’apporter à la Grèce douze milliards d’euros jusqu’en novembre, en quatre fois, dont le ministre des Finances Yanis Varoufakis a estimé qu’elle était conçue de telle manière qu’elle risquait d’affaiblir encore l’économie grecque.
Le ministre de la Réforme administrative Georges Katrougalos a considéré que "le référendum ne serait pas un oui ou non à l’euro, mais à l’accord trouvé".