On appelle ça un effet domino : la chute d’une seule pièce entraîne la chute de l’ensemble des pièces. C’est aujourd’hui ce qui arrive à une partie de notre oligarchie de gauche bien-pensante avec l’affaire Kouchner-Duhamel, qui a vu le frère de Camille Kouchner agressé sexuellement à 13 ans par son beau-père Olivier Duhamel, le constitutionnaliste de gauche au cœur de tous les pouvoirs.
Et parce qu’une bonne partie de la gauche caviar savait (selon Ariane Chemin), le cercle des intimes est éclaboussé par les révélations contenues dans le livre de Camille Kouchner. Dernière en date à prendre un éclat : l’ancien ministre socialiste de la Justice (!) Élisabeth Guigou, qui nie avoir su la vérité :
« Le climat actuel ne me permet pas de conduire cette mission avec la sérénité nécessaire. J’ai donc pris la décision de passer le relais et de renoncer à présider cette commission », indique-t-elle dans une déclaration écrite, affirmant qu’elle « a ignoré toutes ces années les faits gravissimes dénoncés par Camille Kouchner dans son livre ». (Le Figaro )
- Sympa la photo de Guigou trouvée par l’icono du Figaro ...
Et maintenant la pitoyable défense de Finky par Me Goldnadel
« Parce que c’est un sujet qui évidemment hystérise les gens, mais y a beaucoup de gens, y a beaucoup de sujets épouvantables dans la vie ! C’est terrible un inceste, encore c’est, enfin, en tous les cas un acte de pédophilie, c’est terrible mais y a beaucoup de choses terribles ! »
Après #Finkielkraut qui relativisait la gravité d'un viol sur mineur, #Goldnadel relativise la gravité des propos de #Finkielkraut pour s'indigner de son éviction de #LCI.
Si "on est dans une période folle", il y contribue sans doute...#Duhamelpic.twitter.com/6wj4fZIvqK— (@Callystor) January 13, 2021
Autour de l’accusé Duhamel, il n’y a pas que le directeur de Sciences Po (Frédéric Mion) ou l’ex-présidente de la commission sur l’inceste à être sur le siège éjectable ou sur le siège éjecté : dans sa défense là aussi pitoyable d’Olivier Duhamel, le philosophe sioniste Alain Finkielkraut a dérapé sur LCI et y a laissé ses plumes d’académicien.
Suite à son passage télé, qui sera le dernier sur la chaîne d’informations du groupe TF1, c’est l’avocat sioniste Gilles-William Goldnadel qui a repris le flambeau brûlant et qui s’est lancé, avec une maladresse confondante pour un avocat, dans la défense d’Alain Finkielkraut, qu’il tente de faire passer pour une victime de la folie des réseaux sociaux. Toujours cette satanée inversion accusatoire qui refuse pathologiquement d’admettre ses propres erreurs, ou errances, quand des oligarques sont pris la main dans le sac.
Pour en revenir à Sciences Po, le Mion aura du mal à tenir : lui qui a, dans la droite ligne de Richard Descoings, favorisé la mixité sociale et la défense des minorités sexuelles dans son école, subit aujourd’hui les foudres progressistes de ses propres élèves ! On sait que sur le campus de Po, la chasse aux sorcières à l’américaine, ce nouveau maccarthysme progressiste, fait son chemin. Libé écrit :
Dans une lettre ouverte, plus de 500 étudiants, professeurs et salariés de Sciences-Po Paris demandent la démission de son directeur suite à sa gestion des accusations d’agressions sexuelles et de viols incestueux contre Olivier Duhamel.
Voici un extrait de cette tribune en écriture inclusive, qui ressemble plutôt à un tribunal :
Frédéric Mion nous demande : à sa place, qu’aurions nous fait ? En réalité, la question ne se pose pas : il est inconcevable, en étant à la tête d’une telle institution et d’autant plus lorsque l’on se vante de son implication dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, de justifier un tel silence et de se satisfaire d’une seule dénégation provenant de l’entourage proche d’Olivier Duhamel. Frédéric Mion va encore plus loin en l’invitant à dispenser la leçon inaugurale de la rentrée 2020, et en le qualifiant alors de « maître » et d’« ami », laissant les étudiant·e·s de première année (souvent mineur·e·s) « entre de bonnes mains ». Le directeur de Sciences-Po nous démontre ainsi son incompétence dans la gestion des violences sexuelles et son mépris total des dynamiques qui leur sont propres. La sécurité, l’intégrité, et le bien-être des étudiant·e·s ne sont pas superflus, mais bien des conditions sine qua non à la bonne tenue de nos études. Si Frédéric Mion n’est pas capable de réagir avec le sérieux exigé par l’importance de ses fonctions et la gravité des révélations lorsqu’un de ses enseignants est accusé d’actes pédocriminels, il ne peut rester directeur.
Ensuite, ça balance direct :
agressions qu’iels ont subies à Sciences-Po, par d’autres étudiants de Sciences-Po. L’administration n’a pas réagi. Il y a un mois, Le Monde révélait les accusations à l’encontre de Thomas Branthôme, ce professeur qui aurait harcelé et agressé plusieurs de nos camarades au cours des années où il a enseigné entre nos murs. Là encore, l’administration ne s’est pas adressée à la communauté de Sciences-Po. Le silence imposé, le sentiment d’injustice et le manque de reconnaissance sont le fait de l’institution, de la ligne de conduite de Frédéric Mion et ses équipes en place. Elles sont la conséquence délétère de choix qui n’ont pas été faits : celui des moyens humains et financiers alloués à la cellule de veille, celui de la formation des membres du pôle santé et des personnes référentes, celui du soutien et de l’accompagnement des victimes, celui de la transparence dans la gestion des affaires de harcèlements, d’agressions et de viols.
Du Balance ton porc d’en haut, en quelque sorte. Ah, la belle école montée à coups de millions par le très progressiste Richard Descoings (qui d’ailleurs en est mort), une école qui est en train de se fissurer sous l’acide de ses propres principes, des principes très purs qui cachent souvent des choses moins avouables...
Pour gagner du temps, et éviter tout lynchage sur les réseaux sociaux, on conseille aux grands pédophiles de la gauchosphère de faire une action de groupe pour s’autodénoncer, comme le faisaient les communistes qui avaient un peu trop dérivé de la ligne sous Staline. Parce qu’au rythme où vont les choses, on se demande quelle va être la prochaine pomme à s’écraser par terre.