À la surprise générale, le chancelier de l’Échiquier britannique, Georges Osborne, a annoncé lundi 26 novembre la nomination de Mark Carney, 47 ans, actuel gouverneur de la Banque centrale du Canada, au poste de gouverneur de la Banque d’Angleterre. Le nouveau patron de la Bank of England (BoE) doit succéder à l’actuel gouverneur Mervyn King en juin 2013.
Mark Carney a fait des études à Harvard et Oxford, puis travaille treize ans pour la compagnie Goldman Sachs International à Londres. Il s’impliquera notamment dans l’économie post-apartheid de l’Afrique du Sud ainsi que dans les opérations de Goldman Sachs liées à la crise financière russe de 1998 , en conseillant la Russie de parier contre la capacité du pays à rembourser sa dette.
La nomination de Carney survient à peine six mois après sa participation à la conférence du groupe Bilderberg de 2012 à Chantilly, en Virginie, une réunion annuelle de plus d’une centaine de personnes les plus puissantes de la planète, qui usent régulièrement de leur position afin d’imposer certains choix… ou nominer certains hommes.
La présence de Carney à la réunion du Bilderberg de cette année lui a sans aucun doute permis de gagner les faveurs des membres du groupe pour le poste de gouverneur de la Banque d’Angleterre, tout comme pour d’autres sommités, comme Herman Van Rompuy, qui a été choisi comme président de l’Union européenne [président du Conseil européen, ndlr], quelques jours après avoir assisté à un dîner avec le Groupe Bilderberg.
L’ascension de Mark Carney à la tête de la Banque d’Angleterre représente également la dernière pièce du puzzle pour le contrôle de Goldman Sachs sur pratiquement toutes les grandes économies à travers le continent européen.
L’an dernier, c’est l’ancien commissaire européen Mario Monti qui avait été choisi pour remplacer Silvio Berlusconi, le Premier ministre italien. Monti était connu pour être un conseiller international de Goldman Sachs, président européen de la commission Trilatérale et également un membre éminent du groupe Bilderberg.
« Il s’agit des mêmes criminels qui nous ont mené vers cette catastrophe financière. C’est comme demander à des pyromanes d’éteindre le feu », a commenté Alessandro Sallusti, rédacteur d’Il Giornale.
De même, lorsque le Premier ministre grec George Papandreou a osé suggérer la possibilité pour le peuple grec de s’exprimer lors d’un référendum, il fut remplacé quelques jours après par Lucas Papademos, ancien vice-président de la BCE. Il a notamment été gouverneur de la Banque de Grèce qu’il occupera jusqu’à ce qu’il prépare son pays au passage à l’euro en 2001. C’est sous son mandat qu’a commencé le trucage des comptes publics de la Grèce, au moyen d’instruments financiers proposés par la banque d’affaires Goldman Sachs, qui a conduit à la crise de la dette publique. Aujourd’hui, c’est lui-même qui est à la tête du gouvernement grec pour mettre en place une politique d’austérité supposée résoudre cette crise.
Papademos et Monti ont été nommés en tant que dirigeants non-élus pour la raison précise qu’ils « ne sont pas directement responsables aux yeux du public », souligne le Time Magazine, illustrant une fois de plus le caractère autoritaire et antidémocratique de l’Union européenne dans son ensemble.
Peu de temps après, Mario Draghi – ancien vice-président de Goldman Sachs International – a été nommé en tant que président de la Banque centrale européenne.
Le géant bancaire international, connu pour sa corruption et ses délits d’initiés, a désormais une influence énorme sur presque toutes les grandes économies occidentales.
Sources : Le Monde / Infowars / Le Journal du Siècle