Challenges s’est procuré la note de la banque d’investissement américaine qui explique pourquoi l’actionnaire de Numericable-SFR doit arrêter ses acquisitions.
« Ces dernières semaines on nous a souvent demandé : « mais que se passe-t-il avec Altice ? » Nous allons y répondre ». Ainsi débute la dernière étude de Goldman Sachs, datée du 25 septembre, sur le groupe Altice, contrôlé par l’homme d’affaires Patrick Drahi, actionnaire de Numericable-SFR. D’entrée les signataires de l’étude d’une douzaine de pages avouent avoir été surpris par l’accueil mitigé finalement réservé par le marché à l’acquisition du câblo-opérateur américain Cablevision par Altice (pour 17,7 milliards d’euros). Tim Boddy, Andrew Lee, Abhilash Mohapatra et Nick Brown observent que le marché de la dette d’Altice s’est brutalement tendu avec des taux qui ont grimpé au-dessus de 10% sur certaines lignes. Selon eux « étant donné les conditions actuelles de marché, Altice semble avoir trouvé la limite de la volonté des investisseurs de financer d’autres acquisitions ». Ce qui tombe bien puisque Dexter Goei, le bras droit de Patrick Drahi, dans une interview accordée le 23 septembre à l’agence Bloomberg a expliqué qu’il allait faire une pause de 24 mois dans ses opérations de croissance externe.
Altice encouragé à accélérer son « cost-cutting »
Est-ce suffisant pour rassurer les marchés ? Peut-être pas. Goldman Sachs estime qu’une tension accrue sur le marché des taux à haut-rendement (high-yield) pourrait bel et bien peser sur le cours d’Altice. Mais la banque d’investissement précise aussitôt qu’Altice n’est pas confronté à un risque de liquidité ou de refinancement et souligne que le marché sous-estime la capacité du groupe à réduire ses ratios d’endettement. Goldman Sachs, graphiques et chiffres à l’appui, démontre que Patrick Drahi a fait la preuve qu’il savait rentabiliser très rapidement ses acquisitions grâce à une science éprouvée du « cost cutting ». Elle encourage d’ailleurs Altice a augmenter la cadence : « Nous pensons qu’une réduction plus rapide des ratios d’endettement (« rapid de-levereging ») contribuerait à améliorer la confiance des investisseurs et à réduire le risque financier ».
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