Voici le message d’Éric Drouet, une des trois figures du mouvement, à propos de la manifestation parisienne :
L’article de LCI (la chaîne d’info du Groupe TF1) insiste sur les divergences entre les figures de proue du mouvement. Pour ces journalistes, le fait que les Gilets jaunes manifestent dans deux villes et scindent leurs forces est la preuve d’une scission au sein du mouvement.
« Paris sous les bombes » à la sono. Les GJ se rassemblent à Bourges. #ActeIX @LeMediaTV pic.twitter.com/iTFA212U1M
— Aude Lancelin (@alancelin) 12 janvier 2019
Depuis le début de la mobilisation, le 17 novembre 2018, les journalistes mainstream qui rêvent de la fin de la révolte populaire font tout pour affaiblir le mouvement. Ils ont beaucoup de mal à conserver leur impartialité.
Pourtant, partout dans le pays, l’enthousiasme est là, parfois avec beaucoup d’humour :
Alors là c’est stratosphérique ! #Acte9 pic.twitter.com/G3GlP7rHjJ
— Laurent Ozon (@laurentozon) 11 janvier 2019
À Paris, c’est reparti :
La manifestation est partie de bercy #Acte9 #GiletsJaunes ambiance toujours aussi déterminée pic.twitter.com/C3o65wT6W6
— RévolutionPermanente (@RevPermanente) 12 janvier 2019
Pareil à Lille :
Ce n’est pas le mouvement mais le gouvernement qui s’essouffle. C’est déjà l’#ActeIX. Au combientième on convoque l’Assemblée Constituante ? #Lille #GiletsJaunes pic.twitter.com/TGaExaIsXd
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) 12 janvier 2019
Il est où, l’essoufflement ?
Impressionnante mobilisation des #GiletsJaunes à #Paris pour l'#ActeIX, notamment à #Bastille.
Visiblement, les tentatives d'intimidation du #peuple par #Macron et ses acolytes sont un plantage retentissant.pic.twitter.com/4a57PtfQd5— Реми φ (@Callystor) 12 janvier 2019
Malgré une tenue plutôt correcte (jusqu’à 19h) des manifestations, quelques échauffourées ont eu lieu, notamment à Rouen (en espérant qu’il ne s’agit pas d’une provocation extérieure aux Gilets) à l’encontre de deux journalistes sous protection :
VIDÉO @paris_normandie. Une équipe de journalistes de la chaîne @LCI ciblée par des manifestants à #Rouen. Les deux journalistes étaient accompagnés de deux agents de sécurité, dont l'un a dû être transporté à l'hôpital.
Suivez notre direct sur les ➡ https://t.co/VeQGgFWrvs pic.twitter.com/VmU9bpLOdI— paris_normandie (@paris_normandie) 12 janvier 2019
« Arrêtez, arrêtez ! T’es malade ? »
Des dizaines de gilets jaunes interrompent l’agression d’un journaliste à Rouen. Mon soutien total au(x) journaliste(s) blessé(s). Sans information de qualité nous ne sommes pas libres. La violence contre les journalistes est inacceptable. https://t.co/ZpeUPsCdeF— Raquel Garrido (@RaquelGarridoFr) 12 janvier 2019
Bilan de l’Acte IX :
#GiletsJaunes mobilisés à :
Reims
Annecy
Rouen
Bourges
Tours
Poitiers
Tours
Angers
Cholet
Nantes
Vannes
Rennes
Quimper
Brest
Cherbourg
Caen
Creil
Arras
Lille
Lens
Epernay
Laon
Sedan
Verdun
Strasbourg
Metz
Nancy
Grenoble
Nice
Menton
Lyon
Montpellier
Marseille#ActeIX #12Janvier pic.twitter.com/YWlPRDEL72— La Plume Libre (@LPLdirect) 12 janvier 2019
Contrairement au samedi précédent, et comme pour « l’acte 6 », les grandes figures du mouvement ne manifesteront pas ensemble ce samedi 12 janvier. Éric Drouet a prévu, et ce depuis sa première garde à vue fin décembre, de se rendre à Paris. De leurs côtés, Priscillia Ludosky et Maxime Nicolle iront à Bourges. Une différence affichée, et assumée. Et l’occasion de faire un point sur ce qui est organisé pour ce nouvel « acte ».
« Acte 9 : Paris Nous Revoilà !!! »
Pour « fêter » sa sortie de garde à vue, Éric Drouet, à l’initiative du premier événement, avait créé le 23 décembre un nouvel « acte » sur Facebook. Prévue initialement à la Défense, le lieu de la mobilisation a été donné vendredi dans la soirée. C’est désormais à côté de la gare de Bercy, dans l’ouest parisien, que se rejoindront les Gilets jaunes désirant manifester dans la capitale samedi. Fait assez inédit : une déclaration a été déposée en préfecture. Elle prévient que le cortège se réunira à partir de 10h sur la Place du Bataillon du pacifique avant de rejoindre la place Charles de Gaulle et se dissiper vers 17h. L’identité d’Éric Drouet n’apparaît cependant pas dans les noms des organisateurs.
Figure historique, devenue médiatique, du mouvement, Éric Drouet expliquait dans un direct sur Facebook le 2 janvier vouloir se rendre à Paris car la ville « a son intérêt ». Il se justifiait ainsi : « C’est là où il y a le gouvernement, si tu ne fais rien à Paris, ils ne regarderont pas. » Et d’assumer clairement les divergences au sein des portes voix du mouvement. Interrogé par un internaute sur sa relation avec Priscillia Ludosky et Maxime Nicolle, il expliquait ne « pas avoir de problème » mais que selon lui « ils s’éloignent trop de Paris ».
« Rassemblement des Gilets Jaunes au centre de la France », à Bourges
Les deux autres personnalités symboliques du mouvement ont fait savoir qu’elles se rendraient à Bourges ce samedi. Une localisation dont le nom provoque évidemment plusieurs jeux de mots sur Facebook : « Macron ne parle qu’aux Bourgeois, allons à Bourges », écrit un internaute (sans préciser que les habitants de la ville sont appelés en réalité les Berruyers et les Berruyères). Mais avant d’être source de blagues, c’est avant tout un choix géographique. Priscillia Ludosky explique que ce « rassemblement de tous au centre » du pays servira à « confirmer [leur] unité et permettre à tous d’être à distance égale en partance des grands villes ». Pour cette manifestation, les initiateurs assurent que la préfecture est « avisée et en accord ». De son côté, la préfecture du Cher a interdit toute mobilisation dans le centre-ville.
Changer de ville apparaissait également important à Maxime Nicolle, alias Fly Rider, qui préconise de quitter Paris afin d’éviter les tensions avec les forces de l’ordre, toujours en nombre dans la capitale.
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Dispositif de sécurité « considérable »
Édouard Philippe a prévenu lundi soir sur TF1 qu’un dispositif de sécurité « considérable » est prévu samedi. Le Premier ministre a ainsi expliqué que, avec près de 80.000 policiers et gendarmes dans toute la France dont 5.000 à Paris, le dispositif retrouvera le même niveau qu’à la mi-décembre.
Dans la capitale, 14 blindés seront également déployés et 50 « détachements d’actions rapides » mis en place. Ces groupes sont composés de 20 à 25 policiers, ultras mobiles, dont le rôle est d’intervenir et d’interpeller. Des périmètres de sécurité seront par ailleurs mis en place sur différents secteur de la ville, notamment aux abords des institutions.
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