Gérard Depardieu s’est exprimé hier sur la radio France Culture, donnant son sentiment sur l’état de la France, François Hollande, le président Poutine et bien d’autres sujets. Extraits.
« Quand les heures supplémentaires ont été supprimées, les moins nantis ont perdu 60 euros par mois, c’est beaucoup pour certaines gens ! Ne parlons pas de ça, c’est déprimant, débandant plutôt, raconte-t-il dans la longue interview qu’il a accordée à France Culture. Avant, quand on était pauvre, on faisait l’amour et beaucoup d’enfants, maintenant les mecs ne bandent même plus. »
« Hollande, j’ai dû le voir une fois ou deux. Je n’accroche pas, pas assez voyou, plutôt fils à papa. »
« Il faut un type comme Poutine à la tête de l’État russe, avec un tempérament russe ! Il faut une montagne pour arrêter le vent. »
« Les intellectuels, il n’y a qu’eux qu’ils ne méprisent pas. C’est pour ça qu’il faut les laisser entre eux »
« On peut se dire que, dans quelques millions d’années, l’homme ressemblera au poulpe. Le regard du poulpe est hallucinant. On dirait presque Dieu. »
« Bientôt, la France sera une sorte de France Park. On aura des bérets, on fera du fromage devant les touristes, on viendra nous tirer le nez, nous toucher les cheveux. »
« Le mur, on va y arriver à vitesse grand V. C’est une constatation, moi je m’en sortirai, parce que, je te dis, rien que pour ce qu’ils ont fait à Guillaume [NDLR : l’acteur reproche à la justice française son acharnement sur son fils, condamné très jeune à trois ans de prison pour possession de deux grammes d’héroïne], je peux me barrer. Je peux déchirer le passeport devant ces putains de caméras. Parce que quand je vois l’acharnement judiciaire qu’il y a aussi sur d’autres gamins, c’est honteux. »
« Aujourd’hui, il y a plus de cons qu’avant, donc je suis obligé de m’éloigner, voilà [...] C’est ce que je vois quand je suis sur le scooter, je suis quelqu’un qui passe, je m’arrête très rarement mais je vois vite. Je ne peux pas supporter la voiture parce que là je vois trop. Je suis arrêté, je suis derrière les gens qui ont tous la même tronche que moi, c’est à dire abrutis. En voiture, tu ne vois que des gens idiots, harassés. »
« Avant, il y avait des producteurs qui avaient de la culture, maintenant il n’y en a pas, ils confondent production et pognon. »
« Les gens ne sont même pas dérangés par la puanteur des salles dans lesquelles ils vont et s’assoient. Les distributeurs gagnent toujours plus d’argent et ils nous mettent dans des salles dégueulasses. C’est une honte. »
« Quand j’entends parler Philippe Sollers, je ne comprends rien à ce qu’il dit. Il a un culte du moi tellement irrespirable qu’on n’a qu’une seule envie, c’est de ne pas écouter. »
« Le vin, on n’en parle pas. On le boit. »