L’homme en noir du PAF ne souhaite plus Alain Finkielkraut, Alain Soral et Dieudonné sur son plateau.
Dans une interview accordée au journal Le Monde, Thierry Ardisson passe en revue le milieu dans lequel il évolue professionnellement. Depuis son licenciement de France 2 (« On m’a viré comme une merde », dit-il) au marketing qui a gangrené la télévision, il aborde tous les sujets sans langue de bois.
Il explique, entre autres choses, qu’il y a des gens qu’il ne souhaite plus inviter sur le plateau. « J’ai toujours invité tout le monde, dit-il. Je n’ai jamais fait de prêchi-prêcha, je considère que le téléspectateur est adulte et que c’est à lui de se faire son opinion. Mais en 2004, quand Dieudonné est devenu obsessionnellement antisémite, je l’ai viré de mon plateau. Je lui ai dit que je ne l’inviterai plus, comme Alain Soral. Je ne pense pas qu’il faille rajouter de l’huile sur le feu, le feu brûle déjà très bien tout seul. »
Il ajoute : « Alain Finkielkraut, pareil : j’ai arrêté de le convier quand il a sorti que l’équipe de France de football était "black-black-black". Le marketing consiste à caresser le peuple dans le sens du poil pour faire de l’audience. Or, à un moment, il faut qu’il y ait une morale. » Éric Zemmour serait dans la liste noire également. « Je me suis disputé avec lui après une émission, admet Thierry Ardisson. Il a dit que j’avais trafiqué le montage alors que les time codes disaient le contraire ! »