Les grévistes de la faim cessent la grève pour que les conditions insupportables imposées aux patients soient levées : M. Hirsch maintient et renforce les mesures coercitives contre les enfants cancéreux.
La situation de l’hôpital au quotidien est intenable. Il a été mis en place depuis une quinzaine de jours des vigiles exerçant, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, un filtrage et une restriction des droits de visite pour accéder aux enfants hospitalisés dans ce service : trois vigiles sont postés à l’entrée de l’hôpital, trois autres sont à l’entrée principale du bâtiment abritant l’unité de soins, un autre est à l’entrée arrière (qui est une issue de secours, de surcroît) et même à l’escalier qui mène au Super U. Des barrières métalliques entravent le passage y compris des issues de secours.
Chaque fois que les parents des enfants malades reviennent dans le service, après être sortis faire des courses par exemple, il leur faut redécliner leur identité et les gardiens vérifient sur une liste qui leur a été communiquée par la sécurité de l’hôpital qu’ils sont bien inscrits parmi les personnes autorisées. Toute personne non-inscrite sur cette liste ne peut donc y pénétrer et est refoulée. Ainsi, plusieurs membres des familles de ces enfants malades venant de province pour leur rendre visite se sont fait refuser l’accès en fin de semaine dernière.
D’après le responsable des gardes, cette liste n’est pas modifiable, sauf autorisation préalablement donnée par le chef de la sécurité après avoir recueilli l’approbation de la direction de l’hôpital. Il faudrait qu’une autorisation soit demandée pour chaque personne individuellement plusieurs jours à l’avance. Et même en ayant prévu une semaine à l’avance leur rendez-vous d’hôpital de jour, deux patients suivis depuis leurs 10 ans dans le service se sont faits refouler dans le plus grand arbitraire.
Mépris des enfants malades, atteints de cancer
Les parents de ces enfants comparent cet état de tension à un contexte de droit de visite à des détenus. Cela équivaut à un empêchement et une entrave incontestable à la liberté de visite. On traite visiblement les visiteurs, les familles et surtout les patients comme des personnes dangereuses.
Ces parents indiquent vivre cela comme une véritable humiliation. Un sentiment de colère et de frustration les envahit dans un cadre de détresse lié aux graves pathologies de leurs enfants, ce qui ne manquera pas de toute évidence pour tous d’être un facteur de pertes de chances de guérison.
M. Hirsch refuse le dialogue, impose son arbitraire en dépit de l’énorme mobilisation de tous bords pour les enfants cancéreux
M. Hirsch a de nouveau précisé par écrit sa position : la fermeture du service. Point final.
Il n’a jamais rencontré personnellement ni les associations ni les familles, ni les médecins ni le personnel, jamais.
Pour lui, les essais thérapeutiques imposés, ce n’est pas un problème et le transfert de patients immunodéprimés dans un service de pédiatrie générale qui accueille des bronchiolites non plus… Sécurité des patients ?
La ministre n’est pas venue jusqu’à Garches non plus mais en parle à la sortie du conseil des ministres sans jamais avoir écouté les uns ou les autres des personnes concernées. Curieuse affaire d’État ?
Le Président laissera-t-il nos enfants mourir pour ne pas désavouer sa ministre et son directeur de l’APHP et leur offrir en pâture nos enfants ?
Les pétitions de change.org atteignent plus de 90 000 signatures en trois mois. Les Français sont choqués et révoltés par ce traitement d’enfants cancéreux au sein d’un hôpital public.
Les médecins de l’UFML ont lancé le 10 juillet une lettre ouverte à Marisol Touraine pour la défense de la liberté de soigner et de l’unité de Garches, qui en est un symbole.
L ’opinion citoyenne et la volonté citoyenne a-t-elle encore une signification en dehors du feu d’artifice spectaculaire du 14 juillet ?
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