Neuf femmes accusent Gérard Darmon de violences sexistes et sexuelles sur plusieurs tournages, mettant en lumière des comportements allant des insultes humiliantes à des gestes inappropriés. Ces témoignages, recueillis par le site Politis, décrivent une relation de domination de l’acteur envers des techniciennes souvent jeunes et précaires, employées dans des postes interchangeables. Darmon, figure omniprésente – jusqu’à l’écœurement – du (mauvais) cinéma français depuis cinquante ans, nie catégoriquement les faits qui lui sont reprochés.

Les incidents rapportés s’étendent de 2018 à 2023 et se déroulent sur des lieux de tournage, des loges ou la cantine, parfois en présence de témoins. Parmi les récits marquants, Delphine, stagiaire de 19 ans sur le film Vous êtes jeunes, vous êtes beaux, raconte avoir été harcelée verbalement par Darmon après avoir repoussé ses avances. Elle évoque des insultes dégradantes et un climat de travail insoutenable qui l’ont poussée à quitter le plateau, dénonçant l’absence de soutien de la production.

D’autres techniciennes rapportent des comportements similaires : remarques graveleuses, gestes non consentis et propositions sexuelles implicites. Une victime décrit une situation où Darmon, vêtu d’un peignoir, aurait tenté une « blague » lourde en lui proposant du chocolat directement depuis sa bouche. Ces incidents soulignent une emprise psychologique exercée par l’acteur, exacerbée par son statut de tête d’affiche sur les films concernés.

Plusieurs productions auraient même mis en garde leur équipe technique, particulièrement les équipes d’habillage, maquillage et coiffure, concernant le comportement de l’acteur.

Les victimes déplorent une hiérarchie qui privilégie la continuité des tournages au détriment de leur sécurité. Certaines ont témoigné de l’inertie des équipes de production, malgré des alertes répétées. Dans un cas, une technicienne a dû adopter des stratégies d’évitement, tout en supportant des remarques sur son physique et ses origines : « Oh, tu me fais penser aux filles de mon pays », lui aurait dit l’acteur (juif franco-marocain).

Une dizaine d’autres femmes interrogées ont toutefois préféré ne pas apparaître dans l’enquête, par crainte de représailles ou d’atteintes à leur réputation.

Vous pourrez trouver l’enquête complète sur le site de Politis

Quant au sujet Palestinien, nous avons déjà abordé sur nos lignes ses propos consternants (nous manions l’euphémisme, par sécurité judiciaire). L’acteur Gérard Darmon fut membre de l’Hanoar Hatzioni dans sa jeunesse, et c’est à cette époque qu’il partit vivre quatre mois en Israël dans le kibboutz Hasolelim. Ceci explique peut-être cela :

On peut dire de cet acteur, dont on retrouve l’inoubliable tête dans le moindre navet français depuis 50 ans, qu’il est vraiment partout. Alors qu’on préfèrerait, et désormais aussi de nombreuses jeunes femmes, qu’il ne soit plus nulle part.