Les États-Unis ont averti her que le Hezbollah, classé parmi les organisations terroristes par Washington, pourrait frapper « à tout moment », notamment en Europe.
« Nous pensons que le Hezbollah pourrait mener des attaques en Europe ou ailleurs à tout moment et (...) sans aucune forme d’avertissement », a ainsi déclaré un responsable du département d’État, ajoutant que le parti de Dieu et l’Iran vont « tous deux maintenir une activité terroriste intense dans un futur proche ».
« Le Hezbollah est engagé dans une intensification de sa campagne terroriste » à travers le monde, a martelé Daniel Benjamin, coordonnateur de la lutte antiterroriste au département d’État.
Selon lui, le Hezb est également « intéressé » par le fait de mener des attaques terroristes en Thaïlande où une précédente tentative aurait échoué au début 2012. Il a en revanche assuré ne pas disposer d’informations sur des opérations planifiées sur le sol américain.
Sanctions
Parallèlement, Washington a annoncé, également hier et sans en préciser la nature, des sanctions contre le Hezbollah afin d’accentuer la pression sur le régime du président syrien Bachar el-Assad, mais également sur l’Iran.
Cette offensive diplomatique, dévoilée par un responsable du département d’État au Ghana où Hillary Clinton est en déplacement, s’est jouée en deux temps. Premier à dégainer, le département du Trésor américain a dans un communiqué mis en cause le Hezbollah, classé comme organisation terroriste aux États-Unis, pour son « rôle central » dans la répression menée par les autorités en Syrie.
Les États-Unis veulent « mettre en lumière les activités du Hezbollah en Syrie et son rôle central dans les violences continues que le régime d’Assad inflige au peuple syrien », indique ce communiqué qui se contente d’inscrire le mouvement chiite sur la liste des organisations liées au régime de Damas.
Selon le département du Trésor, le parti de Dieu a « facilité » la formation des forces gouvernementales syriennes par les gardiens de la révolution iraniens et a également joué un « rôle substantiel » dans l’expulsion d’opposants syriens.
« Le soutien appuyé du Hezbollah au gouvernement syrien (...) illustre la vraie nature de cette organisation terroriste et son rôle déstabilisateur dans la région », a commenté David Cohen, sous-secrétaire au Trésor chargé du Renseignement financier et de la Lutte contre le terrorisme, cité dans le communiqué.
Mise en garde
En attendant, l’ambassade américaine à Beyrouth a mis en garde, en soirée, ses ressortissants au Liban, les incitant à un maximum de prudence en raison, notamment, des accusations de Washington contre le Hezbollah. Parallèlement, une source diplomatique US a jugé que « les activités du Hezb influent négativement sur le secteur bancaire libanais ».