Où l’on comprend tout l’intérêt pour le système de profit de la dématérialisation économique ou du basculement vers le numérique en période de « crise sanitaire » : tailler encore dans la masse des emplois. Mais cette fusion est aussi l’effet de la mondialisation en matière bancaire, le message est clair : aucun secteur ne sera épargné. Aucun emploi non plus.
Confronté à un environnement en profonde mutation, le groupe bancaire Société générale a officialisé lundi 7 décembre le projet de fusion de ses deux réseaux de détail en France Société générale et Crédit du Nord, en vue de créer une nouvelle banque forte de 10 millions de clients. Le projet va passer par la fermeture de 600 agences, mais le groupe assure qu’il n’y aura pas de départs contraints.
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Dans une même ville, il y a en effet souvent des agences des deux enseignes à proximité l’une de l’autre. Il passera ainsi d’environ 2 100 agences fin 2020 à environ 1 500 fin 2025.
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Devenir « plus offensif » sur le marché
Les syndicats craignent de nombreuses suppressions d’emplois, en raison des doublons entre les deux structures. La CFDT du Crédit du Nord avait estimé que les deux banques pourraient perdre au moins « entre 3 000 et 5 000 emplois ».
« Notre objectif est d’anticiper l’évolution des comportements des clients dans les années qui viennent dans un environnement pour les banques de détail qui évolue très vite et très profondément », souligne Sébastien Proto. Le groupe anticipe une accélération de cette évolution au sortir de la crise sanitaire, avec un recours accru aux services en ligne et des attentes encore plus fortes de réactivité et d’immédiateté dans les services bancaires.
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Un milliard d’euros de perte
Le groupe bancaire a accusé une perte de plus d’un milliard d’euros au premier semestre sous l’effet de la crise du Covid-19, avant de se reprendre en partie au troisième trimestre. Dans ce contexte, il a annoncé au cours de l’été la nomination d’une nouvelle équipe de direction sous la houlette du directeur général Frédéric Oudéa, en vue de préparer son futur plan stratégique qui doit notamment permettre de réduire ses coûts.
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La question des investissements informatiques est actuellement cruciale pour les groupes bancaires, confrontés à l’émergence de jeunes pousses très innovantes (des « fintechs » comme Revolut ou N26 par exemple) et aux ambitions des géants technologiques américains ou asiatiques qui multiplient les incursions dans le secteur financier.
Une baisse des coûts
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La fusion des deux premiers devrait permettre une réduction nette de la base de coûts du futur ensemble de plus de 350 millions d’euros en 2024 et d’environ 450 millions en 2025 par rapport à 2019. La facture à régler pour mener à bien le projet est quant à elle estimée entre 700 et 800 millions d’euros, qui seront payés l’an prochain pour l’essentiel.
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