Par le général Dominique Delawarde, ancien chef « Situation-Renseignement-Guerre électronique » à l’État-major interarmées de planification opérationnelle.
Contre toute attente, à l’opposé de ses promesses électorales et de ses 18 tweets critiquant l’engagement et les frappes d’Obama en Syrie, Trump vient de faire ce que Bush avait fait en 2003 : agresser un pays souverain sans aval de l’ONU sur la base d’un très probable mensonge ou, au mieux, sur la base d’informations non vérifiées venant de sources extrêmement douteuses (OSDH, casques blancs).
Essayons, ensemble, de comprendre.
Le contexte : Depuis la reconquête d’Alep, les Forces armées syriennes appuyées par les Russes, les Iraniens et le Hezbollah, avancent sur tous les fronts face à des terroristes et à des opposants désemparés. L’Armée Syrienne libre et les Kurdes, appuyés par des forces spéciales US au sol et par les forces aériennes de la « coalition occidentale », piétinent devant Rakka, alors même que les forces syriennes et leurs alliés s’en approchent à grand pas.
Daech a utilisé à plusieurs reprises les gaz pour s’opposer à la progression des troupes irakiennes à Mossoul à la fin de février et dans la première quinzaine de mars. Cela ne semble pas émouvoir outre mesure la « communauté internationale » et ses médias tout puissants.
En Syrie, les terroristes de Daech et d’Al Nosra, multiplient les attentats kamikazes avec 60 morts à Damas le 15 mars.
Aux USA et depuis deux mois et demi sans interruption, Trump est quotidiennement harcelé par les médias, par les démocrates et par les relais de l’AIPAC (American Israeli Public Affairs Commitee) au sein de son propre parti, conduits par les 2 sénateurs Mc Cain et Lindsey Graham (néocons républicains).
On reproche à Trump de prétendus liens avec la Russie et un entourage « d’extrême droite, antisémite », en la personne de Stephen Bannon, son ex-directeur de campagne et bras droit, qui a le mauvais goût de s’opposer aux prétentions de l’AIPAC.