On connaissait le nettoyage ethnique (mais peut-être est-ce du nettoyage ethnique), on connaît désormais le nettoyage politique avec ces révélations de François Rollin sur l’attitude de Patrick Cohen, alors roi de la matinale de France Inter, en 2015, quand l’humoriste a été viré de la station publique. Les propos du Pr Rollin, l’homme qui a fait Édouard Baer au théâtre, sont rapportés par le magazine Télé-Loisirs :
« Souvenez-vous, en 2015, l’humoriste était évincé de France Inter, quelques années après Didier Porte ou Stéphane Guillon. Viré "comme un malpropre par la directrice Laurence Bloch" qui aurait estimé que ses chroniques étaient "une triste copie de François Morel, en moins drôle et en moins bien" et qu’elles n’avaient pas "la portée de celles de Sophia Aram ou Nicole Ferroni" avait-il rapporté sur sa page Facebook. Et de tacler le "loyal et courageux Patrick Cohen" (alors à la tête de la matinale) dézingué pour son mutisme supposé. »
Ceux qui connaissent le pedigree de Patrick Cohen ne seront pas surpris : ce n’est pas pour rien qu’on l’a surnommé Patrick Liste Noire Cohen. C’était en fait le commissaire politique de la matinale de France Inter, et c’est toujours celui de l’émission socialo-sioniste C à vous, animée par Anne-Élisabeth Lemoine, issue de l’écurie Fogiel.
Un Fogiel qui a fait rire toute la profession dernièrement en affirmant sur France Info que sur BFM TV, la chaîne dont il dirige l’information (en fait le pôle), « on fait de l’information, pas de la spéculation, voire du complotisme ». Il vise en cela la chaîne concurrente du groupe Canal Plus, CNews, qui menace BFM TV depuis qu’elle a lâché le socialo-sionisme pour le national-sionisme de la bande à Zemmour, Goldnadel, Bercoff et Netanyahou, l’homme qui fait assassiner les Palestiniens pour leur voler leur terre.
Pour info, puisqu’on est dans l’audiovisuel, BFM TV a payé cher son soutien inconditionnel à Macron et son traitement pro-oligarchique de l’insurrection des Gilets jaunes. La station et la télé d’Alain Weill ont dû se séparer de 245 postes, depuis l’accord social du 20 septembre 2020. La négociation a été longue entre les syndicats et le groupe Altice du franco-israélo-portugo-suisse Patrick Drahi, qui voulait pour sa part virer 380 CDI sur 1600, carrément un quart des effectifs. Ce qui veut dire, pour faire simple, que l’audience de RMC et BFM TV a chuté d’un quart, ou alors qu’il « fallait » dégager un quart des effectifs pour conserver sa marge brute, selon la logique financière en cours.
Libération du 16 septembre écrivait :
Les syndicats estimaient de leur côté « incompréhensible » ce plan social radical dans un groupe, Altice, qui continue de gagner de l’argent (3 milliards d’euros de profits en 2019). La filiale NextRadioTV (qui comprend également BFM Business, BFM Paris ou RMC Découverte) était bénéficiaire l’an passé, « avec 120 millions d’euros, soit +300 % en cinq ans », rappelaient en juin les syndicats. Les sociétés des journalistes (SDJ) des différentes chaînes avaient exprimé leurs « vives inquiétudes » quant au « maintien de l’exigence et la qualité éditoriale » des antennes du groupe, certains estimant déjà travailler dans un environnement low-cost.
Précisons ce que Fogiel, ce grand journaliste, avait déclaré au Parisien :
« Nous, on fait de l’info. Ils font de l’opinion. On peut en penser ce qu’on veut. En tout cas, ce n’est pas ce qu’on fera. Jamais ! On ne se définit pas par rapport à eux. On est leader. On se définit par rapport à nous...
Je pense que les gens ont besoin d’information et qu’on leur explique. C’est ce qu’on fait. Notre créneau, c’est celui-là. Ce n’est pas l’opinion outrancière. Nous, on fait de l’information. On explique en quoi un vaccin (contre la Covid-19) est prometteur et en quoi il va pouvoir ou pas changer les choses. On fait de l’information, pas de la spéculation, voire du complotisme. »
« On explique en quoi un vaccin est prometteur »... Et ça s’appelle faire de l’information, pas de l’opinion ?
Revenons maintenant au début : l’humoriste François Rollin accuse donc Liste Noire d’avoir eu sa peau à France Inter, ce qui ne serait pas du tout étonnant de la part de celui qui fait des listes sur le service public audiovisuel (SPA), alors que c’est interdit. On rappelle à tout hasard que la charte du SPA oblige à rendre compte de tous les courants de pensée, ça s’appelle le respect du pluralisme. Mais avec Liste Noire, on n’entend qu’un son de cloche, celui du socialo-sionisme, avec en prime ce mépris ignoble pour les autres courants de pensée, surtout quand ils sont trop français. Quant à Laurence Bloch, la patronne de ce média théoriquement public mais privatisé par le clan socialo-sioniste, elle a estimé que Rollin était « moins drôle » que Morel. Nous avons vérifié son assertion.
Écoutez la rubrique hilarante de François Morel du 20 novembre 2020 :
Justement, grâce à notre service Archives, on a revisionné la vidéo (aujourd’hui effacée de YouTube) que le journaliste Gilet jaune Marc Rylewski, alias Isadora Duncan, a faite de François Morel, qui se prépare, derrière son chauffeur en taxi scooter, à partir en voyage. En voici le verbatim.
Monsieur Deschiens, vous avez trouvé votre niche.
Deschiens non.Vous êtes pas Deschiens ?
Oh, pas tous les jours, non.C’est fini, là.
Là, vous me filmez, je déteste ça.C’est vrai ?
Oui, je trouve ça extrêmement malpoli.[...]
On dirait que vous aimez choisir qui vous filme ?
J’aime bien qu’on décide avant, j’aime bien qu’on dise bonjour.Vous êtes très select.
J’aime bien la courtoisie, des choses qui vous échappent.Mais c’est vrai, ça me manque. Est-ce que je peux prendre des leçons de courtoisie auprès de vous ? Pourtant on vous appelle El Professor.
C’est alors que François Morel, à bout de nerfs, agresse le réalisateur.
- Le coup de François Morel à Marc Ryleswski
Ah, là vous m’avez tapé, monsieur !
Comme ça, ça vous fait des images intéressantes.Ça vous montre surtout comme quelqu’un de violent. En fait vous êtes un comique violent, c’est ça ?
Ouais.Vous voulez encore me mettre un petit coup, ça vous fera du bien peut-être ?
François Morel, juché sur la moto, a mis son casque et ne répond plus. La même séquence ou presque avait eu lieu avec Laurent Ruquier, qui avait complètement perdu ses nerfs et tenté de frapper le réalisateur à plusieurs reprises.
Décidément, ces humoristes grassement payés par le service public ne sont pas drôles, ils sont même violents, mais en privé. Pour la petite histoire, la nouvelle émission de Laurent Ruquier, toujours pas viré de France 2 malgré ses bides successifs, est un four. Dans la période que nous vivons, ces dinosaures ne savent pas qu’ils sont condamnés, ils continuent à nous abreuver de leur faux humour qui cache une idéologie bien violente, bien minoritaire, et bien incarnée par Patrick Cohen, l’homme qui fait des listes.
Allez, on quitte cet univers nauséabond, et on reprend un grand bol d’air de liberté éditoriale.