Le chef de l’État, qui reste impopulaire et critiqué, se projette dans le « match » de 2017 malgré les épreuves.
François Hollande n’aura guère profité de la trêve des confiseurs. À peine rentré de Saint-Pierre-et-Miquelon, pour passer le réveillon à l’Élysée avec ses enfants, le chef de l’État a pris connaissance des chiffres du chômage pour novembre, publiés le soir de Noël par le ministère du Travai l : le mois dernier, 27 400 demandeurs d’emploi supplémentaires se sont inscrits à Pôle emploi, soit une hausse de 0,8 %. En un an, le chômage aura donc progressé de 5,4 %. Un chiffre noir qui vient contrebalancer les prévisions de l’Insee, plus optimistes que prévu, sur la croissance.
Autre motif d’inquiétude : l’opinion. S’il a repris quelques points dans les sondages, le chef de l’État reste à des niveaux historiquement bas. Un sondage Viavoice, paru lundi dans Libération, le place loin derrière Alain Juppé (47 %), Nicolas Sarkozy (31 %) ou Manuel Valls (32 %), quand on demande aux Français qui serait un « bon président de la République » ; lui n’obtient que 11 %, derrière Emmanuel Macron (17 %). « Évidemment, si on se fie à ces sondages… », sourit le président, qui n’en pense pas moins.
Car si ces nuages noirs ont de quoi plomber cette fin 2014 et hypothéquer l’année qui vient, le président semble plus optimiste et résolu que jamais. La semaine dernière, il avait déjà regonflé à bloc les sénateurs PS, en les appelant à se mobiliser pour les prochains combats électoraux. En marge de sa visite à Saint-Pierre-et-Miquelon, le chef de l’État s’est montré tout aussi guerrier : « Il faut se battre, on se bat », a-t-il confié mardi soir, à la résidence du préfet.