Le commandant des opérations spéciales françaises a pour la première fois démenti publiquement jeudi un programme d’« exécutions ciblées » contre les djihadistes français qui combattent dans les rangs de l’État islamique à Mossoul, comme l’avançait le Wall Street Journal en mai.
Selon le quotidien américain, les forces spéciales françaises auraient fourni au contre-terrorisme irakien une liste de 27 noms de ressortissants français, accompagnée de photos pour cinq d’entre eux, afin d’empêcher leur retour en France pour y commettre des attentats.
À l’époque, l’état-major des armées françaises s’était refusé à tout commentaire sur l’existence d’une telle liste, soulignant que la mission des forces spéciales à Mossoul, fief du groupe État islamique (EI) en Irak, était de « conseiller et d’appuyer les troupes irakiennes », dans le cadre de la coalition arabo-occidentale.
« Nous on ne fait pas de ciblage, ça n’a pas de sens », a affirmé jeudi lors d’un point de presse le vice-amiral Laurent Isnard, commandant des COS.
« Ce sont des combattants que l’on a en face de nous. On est dans de petites ruelles, de petits quartiers, on est en train d’attaquer la médina. Vous n’imaginez pas qu’on va choisir : “moi je vais taper dans la deuxième rue, la troisième à gauche, sur telle personne” », a-t-il poursuivi.
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Il a souligné que les opérations spéciales françaises en Irak, certes « confidentielles », n’étaient pas des « missions secrètes » et s’inscrivaient dans le droit de la guerre.
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Le porte-parole du gouvernement avait déclaré fin mai que les Français partis combattre dans la zone irako-syrienne au côté de Daech (acronyme arabe de l’EI) devaient « assumer les risques » d’une telle décision.
La question des exécutions extrajudiciaires – « homo » pour « homicides » – a été rouverte en France par des confidences de François Hollande dans le livre Un président ne devrait pas dire ça, paru en octobre 2016, dans lequel il revendiquait des éliminations ciblées, hors du cadre légal des conflits armés, contre au moins quatre djihadistes présumés à l’étranger.
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A Mossoul, des civils terrifiés fuient les balles de l'EI
par @wilsonfache #AFP pic.twitter.com/Ayuupw8R2T
— Agence France-Presse (@afpfr) 13 juin 2017
#Irak ds cet extrait vid #EI depuis #Mossoul ouest on constate que le kamikaze a été clairement guidé vers sa cible /2rassemblements ignorés pic.twitter.com/6E6suYJoyA
— Wassim Nasr (@SimNasr) 18 juin 2017