La note des pays de la zone euro serait menacée en cas de sortie de la Grèce, prévient Fitch Ratings. Les notes actuellement sous perspective négative, parmi lesquelles celles de la Belgique et de la France, seraient en première ligne.
Une sortie de la Grèce de la zone euro pourrait entraîner un abaissement de la note de tous les autres pays de l’Union monétaire, donc également celle de la Belgique, a averti vendredi Fitch Ratings.
En cas de sortie de la zone euro de la Grèce, qui peine à former un gouvernement depuis les élections de dimanche dernier, Fitch "placerait probablement les notes souveraines de tous les pays toujours présents dans la zone euro sous surveillance négative", écrit l’agence de notation dans un communiqué publié vendredi.
Selon les critères de Fitch, qui sont légèrement différents de ses concurrents Standard & Poor’s et Moody’s, une mise sous surveillance négative signifie que l’agence envisage d’abaisser la note "dans un délai relativement court".
L’agence de notation fait en outre référence à son rapport publié le 3 mai dans lequel elle indique que, si la Grèce quittait l’euro, les notes actuellement sous perspective négative, Chypre, France, Irlande, Italie, Portugal, Espagne, Slovénie et Belgique, seraient en première ligne.
La décision de Fitch dépend aussi de la stratégie de la zone euro envers la Grèce
La décision de Fitch serait prise en attendant de savoir si une sortie de la Grèce, du fait de la crise politique actuelle ou plus tard en raison des difficultés économiques, aurait des conséquences en chaîne en Europe ou surtout sur le pays lui-même.
Fitch juge que la formation d’un gouvernement anti-austérité ou la perspective de nouvelles élections en cas d’échec à trouver une majorité sont des perspectives dangereuses pour le pays et la zone euro.
La décision de Fitch dépendrait également de la stratégie mise en place par la zone euro pour faire face à un tel scénario.
Le 13 mars, l’agence avait relevé la note de la Grèce à "B-", contre "défaut partiel" précédemment, et l’a assortie d’une perspective stable, justifiant sa décision par la finalisation de l’opération d’échange de dette.