Ah, on le voyait arriver, le changement de paradigme dans l’école publique, qui va permettre, comme dans le domaine des retraites ou des assurances privées, de basculer une partie de l’instruction dans le camp du privé. Qu’on ne s’y trompe pas : la fausse crise sanitaire sert à camoufler la destruction des derniers bastions du service public et de l’économie productive des indépendants. Le Covid a le dos large, trop large.
Le ministre de la Destruction scolaire, Blanquer (comme Darmanin est le ministre de la Destruction de la sécurité publique, et Le Maire celui de la Destruction de l’économie traditionnelle), vient d’annoncer clairement la fin du bac pour 2021, tout en durcissant les mesures sanitaires dans les lycées où, on le sait, les élèves ne risquent pas grand-chose (Blanquer répertorie 3258 élèves positifs, ce qui ne veut rien dire, surtout sur 12 millions d’élèves). Il vient de décider, tout seul, comme dans toute dictature néolibérale qui se respecte, de flinguer ce qui tenait encore debout dans l’école dite républicaine, ou égalitaire :
« Tous les élèves doivent travailler pendant la totalité du temps scolaire ordinaire, que ce soit en cours, en classes virtuelles ou en autonomie », précise-t-il. Mais chaque établissement peut s’organiser comme il le souhaite en privilégiant « l’accueil en demi-groupes », « l’accueil par niveau » ou « le travail à distance un ou deux jours par semaine ». M. Blanquer demande qu’une « attention particulière soit apportée aux lycées professionnels pour lesquels la mise en œuvre de l’enseignement à distance est rendue plus complexe. » (Le Monde)
Traduction : les familles qui pourront épauler culturellement leur progéniture seront sauvées, ou se sauveront toutes seules. Les autres, les sans-moyens, qui n’ont pas le niveau culturel pour élever leurs enfants, au sens littéral du terme, eh bien, tant pis, poubelle sociale. Il faut dire les choses crûment, dans une France empoisonnée par les euphémismes. On se dirige tout droit vers une privatisation de l’enseignement, avec la ruse du télétravail. Les écarts, si nocifs pour la cohérence de la société française, vont s’agrandir encore, et les écarts sociaux sont, l’Histoire le prouve, sources de violences. De toute façon, l’inégalité sociale est déjà une violence !
Blanquer, qui a viré sa cuti par rapport à 2017, propose donc tout simplement de délocaliser l’école, ce qu’on avait soupçonné, sur E&R. Mais là, on n’est plus dans la prospective : on y est, et les deux pieds dedans ! Il ne restera plus aux lycéens, menacés par un virus fantôme qui n’est que l’agression mondialiste contre les peuples et leurs traditions, que 50 % de présentiel. Il n’y aura quasiment plus d’épreuves, du coup, tout se fera en contrôle continu.
Il s’agit là, derrière le paravent sanitaire, d’une mesure déjà martelée par les néolibéraux qui voyaient dans le bac quelque chose d’inutile et coûteux. En outre, le niveau avait été tellement abaissé que le bac n’était plus la grande porte qu’il était encore dans les années 70-80. Merci le socialisme égalitaire de Jack Lang et consorts ! La jeunesse a été blousée, et elle va s’en rendre compte très vite, car nous vivons une accélération de l’Histoire.
#Covid19 | En raison du contexte sanitaire, pour les lycées :
Un plan de continuité pédagogique garantissant 50% de cours en présentiel pour chaque élève mis en place chaque fois que nécessaire
Un aménagement des épreuves du baccalauréat décidé pour l’année 2020-2021 pic.twitter.com/DlhhFXgtUO— Ministère Éducation nationale, Jeunesse et Sports (@education_gouv) November 5, 2020
L’instruction publique est lâchée dans la nature, et les parents doivent bien comprendre ce que ça signifie. Cela signifie qu’ils devront compléter ce qui manque à leurs enfants par rapport à l’école d’antan, c’est-à-dire beaucoup. Ce sont les parents, déjà durement éprouvés par la crise économique programmée par la Banque, qui vont devoir faire feu de tout bois pour compenser la perte d’instruction qui était auparavant dévolue à l’État. Ruée sur les cours privés à prévoir, et là on ne parle pas d’école privée, mais de cours privés hors cursus. Donc d’argent à sortir en plus des impôts qui vont à l’Éducation nationale (6000 euros par an et par élève).
Le Covid est bien l’accélérateur des destructions néolibérales. Les services publics ne sont pas les seuls touchés : les millions d’indépendants souffrent, et des secteurs économiques entiers sont voués à la casse, ou presque.
L’aéronautique (schéma de Paris Match), qui fait vivre 350 000 travailleurs et qui représente le premier poste à l’exportation, a pris un coup dans l’aile... Ce que préconisait Attali, pour qui les industries de la voiture et de l’avion appartenaient au passé. Pour lui, il faut se concentrer sur l’économie verte et l’économie de la vie, sous-entendu de la santé. Ben tiens ! Le Big Pharma avec son vaccin universel et le mirage vert contre l’économie productive qui n’intéresse plus la Banque !
Après les sans-culotte, les sans-masque !
Pour la petite histoire, l’article du Monde fait remonter les réactions des syndicats, qui se disent globalement satisfaits de ce « cadre national ». Complices de la destruction ! Décidément, les corps intermédiaires ont failli. Les Français doivent se trouver une nouvelle élite, et vite. Nous sommes vraiment entrés dans la période révolutionnaire.
Dr Louis Fouché
"Quel projet de société on veux ? Avoir un vaccin dans l'cul tous les 3 mois, vivre sous surveillance traqué par l'ARS ou bien on veux vivre libre fraternelle et ensemble à prendre soin de nos personnes fragiles" pic.twitter.com/8renshxYa5
— Stalec (@Stalec_) November 5, 2020
Bonus : le mage Attali veut détruire l’aviation et l’automobile françaises
Comment définissez-vous ce concept de l’économie de la vie ?
Cette économie de la vie regroupe à la fois les secteurs nécessaires à la santé et les secteurs liés à l’environnement. Il est étonnant que face à une crise sanitaire, la plupart des pays répondent par la résolution de problèmes de l’environnement. On aurait pu s’attendre que l’on évoque plutôt les moyens accordés à la santé. Cette économie de la vie inclut donc des secteurs comme la santé, l’hygiène, l’alimentation, l’agriculture, la recherche et l’innovation, la logistique, la distribution, le logement, le recyclage des déchets, la gestion de l’eau, l’énergie propre, l’éducation, l’information, le crédit, l’assurance, la culture, la sécurité... Le projet de toute société devrait être de s’orienter vers cette économie de la vie.
L’aviation et l’automobile sont-ils des secteurs « zombies » qu’il ne faut plus soutenir ?
Ce sont des secteurs qu’il faut totalement ou partiellement reconvertir. L’industrie automobile peut parfaitement devenir un secteur de l’économie de la vie, si elle se reconvertit en se concentrant sur des véhicules autonomes, sur des véhicules collectifs... On peut aussi utiliser les technologies et les immenses compétences dans ce secteur pour produire des équipements médicaux. L’industrie automobile ne doit surtout pas rester ce qu’elle est actuellement.
Le secteur aérien est actuellement aidé à coup de milliards...
Il est évident qu’il s’agit d’un des secteurs les plus touchés par la crise. Il est urgent qu’il subisse aussi une reconversion. Le secteur doit faire énormément de recherche pour se diriger vers des avions beaucoup plus économes en énergie. Je suis moi-même un grand client des compagnies d’aviation. Mais aujourd’hui, ce n’est pas un secteur prioritaire. D’autant que la crise nous a appris que l’on pouvait faire beaucoup de choses sans effectuer des voyages grâce aux visioconférences. (lecho.be)