L’état d’urgence, en vigueur depuis octobre, a été levé à minuit samedi soir. Mais les collectivités garderont la possibilité d’imposer des restrictions, avec l’accord d’un tribunal.
Comme un vent de liberté. L’Espagne a levé dans la nuit de samedi à dimanche l’état d’urgence sanitaire en vigueur depuis octobre, permettant à ses habitants de sortir de leur région pour changer d’air ou retrouver des proches qu’ils n’avaient pas vus depuis des mois.
(...)
Plusieurs vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent les habitants célébrer dans les rues la fin du couvre-feu, qui démarrait généralement à 22 ou 23 heures. Un reporter de l’agence Reuters a pris de nombreux clichés dans les rues de Barcelone, où des jeunes sont sortis s’enlacer et festoyer.
À part à Noël où les restrictions avaient été assouplies durant quelques jours pour permettre les réunions familiales, les Espagnols n’ont pas pu quitter leur région depuis le début de l’état d’urgence fin octobre. Dissuadées par l’explosion des cas ayant suivi Noël, les autorités avaient maintenu les bouclages de régions pour la Semaine sainte, fête familiale fondamentale en Espagne. Ces restrictions ont été particulièrement mal vécues par les Espagnols, empêchés d’aller voir leur famille dans une autre région alors que le pays restait ouvert aux touristes étrangers.
La levée de l’état d’urgence à minuit est cependant un véritable casse-tête pour les régions, compétentes en matière de gestion de la crise sanitaire.
(...)
Si elle est synonyme de levée du couvre-feu et d’ouverture des régions, la fin de l’état d’urgence ne signifie toutefois pas la fin des restrictions dans l’un des pays les plus touchés en Europe par la pandémie avec près de 79 000 morts et 3,5 millions de cas. Les 17 communautés autonomes peuvent, par exemple, toujours limiter les horaires ou la capacité d’accueil des bars, des restaurants ou des commerces. Elles peuvent aussi demander le rétablissement d’un couvre-feu ou le bouclage de leur territoire mais ont désormais besoin pour cela de l’aval d’un tribunal… Ce qui est loin d’être automatique.
Lire l’intégralité de l’article sur leparisien.fr