En octobre 2013, le ministre de la Famille, Dominique Bertinotti, commande en urgence un rapport destiné à préparer le projet de loi sur la famille.
Achevé en janvier, il va rester dans les cartons, et pour cause : les propositions faites par le sociologue Irène Théry constituent l’étape ultime de destruction du modèle de la famille traditionnelle.
Déjà certain de prendre une correction aux élections municipales, le gouvernement Ayrault a préféré évacuer discrètement ce catalogue de propositions infâmes afin de ne pas donner des munitions à ses nombreux opposants.
Rendu public aujourd’hui, ce rapport de plus de 300 pages, baptisé Filiation, origines, parentalité, met en lumière toute l’orientation découlant de l’idéologie libertaire de ses auteurs, Irène Théry et le rapporteur Anne-Marie Leroyer, professeur de droit à la Sorbonne, aidées dans leur triste besogne par pas moins de 25 « spécialistes » en tous genre : des enseignants, des sociologues, des psychanalystes, des médecins, des démographes, une philosophe... Avec comme mesures phares : l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et la reconnaissance des enfants nés par grossesse pour autrui à l’étranger.
Malgré ses modifications conséquentes du Code civil depuis quelques décennies (égalité entre la filiation naturelle et la filiation légitime, divorce par consentement mutuel et partage de l’autorité parentale), ces dernières sont considérées comme « incomplètes ».
Il s’agit donc, une fois de plus, d’« aller plus loin » afin de transformer un code civil, odieux instrument de valorisation des couples mariés et de stigmatisation des autres formes d’union... et de mettre en place un « droit commun de la filiation » en établissant une stricte égalité dans le « faire famille ».
D’après ce pandémonium, rassemblés pour remettre en cause en quelques semaines ce que l’Humanité à mis en place depuis des siècles, il s’agit de procéder à « la grande métamorphose de la filiation, et plus généralement de la famille et de la parenté, dans les sociétés occidentales contemporaines », en d’autres termes, il s’agit pour l’État d’acter, de conforter et de faciliter :
le concubinage,
les naissances hors mariages,
l’homoparentalité,
le recours à la procréation médicalement assistée,
le recours à la la gestation pour autrui,
le divorce et la séparation,
le concept de « familles recomposées ».
Toutes ces avancées devant être imposées au public sous couvert de l’habituel levier de la « lutte contre les discriminations » (on a déjà entendu cette musique au sujet de la Théorie du genre).
Le gouvernement s’est vu contraint d’enterrer ce rapport, mais on peut se demander l’intérêt de le rendre public aujourd’hui... La loi qui devait en être la conséquence est abandonnée, mais jusqu’à quand ?
Ndlr : le visuel de l’article ci-dessus est issu du site du collectif féministe mixte ouiouioui.org.