La carrière politique du dirigeant cubain ne se résume pas à un morphing. L’homme symbolise un demi-siècle de résistance à l’empire américain, un flambeau qui a été repris par Chávez.
Fidel, c’est le denier géant du XXe siècle. Communiste jusqu’au bout des ongles, il aura tenu tête à 10 présidents américains, et résisté à 600 tentatives d’assassinat. La liste des « idées » de la CIA pour se débarrasser du Lider Maximo est sans limite :
Selon le site cubadebate :
« Les méthodes utilisées pour le tuer ont été multiples, mais toutes ont échoué : des snipers, des explosifs dans ses chaussures, du venin injecté dans un cigare, jusqu’à une petite charge explosive dans une balle de base-ball, entre autres. »
Depuis qu’il a pris la tête de la Révolution cubaine qui a triomphé en 1959, on a commencé à planifier son élimination physique » et « parmi les plus intéressés » à sa disparition « il y a les agences nord-américaines d’espionnage et de subversion ».
On peut y ajouter, officiellement : l’obus placé sous l’eau là où Castro avait l’habitude de pêcher, embuscades en voiture, milk-shake au chocolat lourdement empoisonné, attaques à la grenades dans les stades de baseball (selon Le Point), cigares au LSD afin de ruiner sa prochaine (longue) intervention télévisée... Les archives déclassifiées de la CIA prouvent qu’Allen Dulles, le directeur de l’Agence, avait lui-même approuvé ces éliminations.
Théoriquement, c’est en 1976 que le président Gerald Ford mettra un terme aux tentatives d’assassinats sur les dirigeants étrangers. Ce dont doutent le fidèles de l’ex-président vénézuélien... D’autres leaders du tiers-monde ou du monde non-aligné n’auront pas eu cette chance, ou ce flair.
Aujourd’hui, Israël élimine encore officiellement ses opposants politiques.
Les médias parlent souvent de la crise « cubaine », qui est en réalité une crise étatsunienne. Car le grand crime de Castro aura été de nationaliser... Cuba. Mais après la révolution, le régime devra se maintenir d’une main de fer, en éliminant toute contestation. Pour sauver la « révolution », ou le nouveau pouvoir ?
En s’opposant ouvertement à l’impérialisme américain, les Cubains avaient-ils le choix de leur régime politique, autrement dit d’échapper également à la sphère d’influence soviétique ? Là aussi, comme toujours, il y a et il y aura toujours deux écoles.. Car si les Cubains vivront plus libres après le départ des Américains, le blocus de l’île bloquera leur développement et les enchaînera à la pauvreté.
Faut-il être pauvre pour être indépendant ?
L’enfance d’un chef, documentaire sur la révolution cubaine et Fidel Castro :