Cette autorisation délivrée lundi est une première du genre dans le monde. L’objectif n’est pas directement thérapeutique, mais consiste à mieux comprendre la génétique du développement humain précoce.
Les autorités britanniques ont autorisé ce lundi des scientifiques à effectuer des modifications génétiques sur des embryons humains à l’Institut Francis Crick, situé à Londres. Délivrée par la HFEA (Human fertility and embryology authority), cette autorisation est une première du genre dans le monde.
Les embryons manipulés par l’équipe du Dr Kathy Niakan seront systématiquement détruits au bout de sept jours. Il n’est pas question de les implanter chez des femmes. « Je suis très content que la HFEA ait approuvé la demande du Dr Niakan », a déclaré le directeur de l’Institut Francis Crick, Paul Nurse, dans un communiqué. « (Ces recherches) sont importantes pour comprendre pourquoi un embryon se développe chez une femme en bonne santé et nous permettront de mieux comprendre les taux de réussites des fécondations in vitro, en regardant les premiers étapes du développement humain. » [...]
En avril dernier, des scientifiques chinois avaient déjà provoqué un fort émoi dans la communauté scientifique en publiant des travaux portant sur la manipulation d’embryons humains ayant pour objectif de les guérir d’une maladie génétique, la bêta-thalassémie.