La question à 500 euros est : comment distinguer une prostituée de rue d’une groupie du cinoche ou d’une actrice en mal de contrat ?
C’est méchant mais la médiocrité du Festival est encore plus méchante pour la culture et l’intelligence.
Il n’y a qu’à voir le dernier film de Kechiche, qui a cédé à ses fantasmes au détriment du public : trois heures et demie de cul et de techno. Le réalisateur aime le (gros) cul, c’est pas le problème, mais il manque une histoire. Il manque le cinéma. Mektoub My Love se compose de deux parties : canto uno et intermezzo.
La bande-annonce de Mektoub My Love : canto uno :
À défaut de bande-annonce pour Mektoub, my love : intermezzo, ce petit sujet de BFM TV :
« C’est le scandale de cette 72e édition. La projection du nouveau film d’Abdelatif Kechiche, Mektoub My Love : Intermezzo, le 23 mai, au Festival de Cannes, a marqué les esprits – et pas forcément pour de bonnes raisons. Au programme, entre autres, de ce long-métrage de plus de trois heures, une séquence de cunnilingus de 15 minutes. Mais ce n’est pas tout. Le Midi Libre publie ce samedi matin dans ses colonnes le témoignage choc d’une personne proche de la production. Selon cette dernière, Abdelatif Kechiche, le réalisateur du film, aurait poussé son casting à avoir des relations sexuelles « non simulées ». » (Le Figaro)
Pressions de #Kechiche sur le tournage de #MektoubMyLove in « Midi-Libre » :
« Il voulait absolument arriver à avoir une scène de sexe non simulée, ce à quoi les acteurs n’étaient pas disposés. Mais à force d’insister (...) il a réussi à obtenir ce qu’il voulait » pic.twitter.com/0BoJOgW7Jt— Destination Ciné (@destinationcine) 25 mai 2019
En 2015, le film marocain sur la prostitution, Much Loved, était sélectionné à Cannes. Un air de famille, non ?
Cannes aime les putes, voir la bande-annonce des Élues, un film mexicain sélectionné, toujours en 2015 :
Et là un film sur la prostitution en Bulgarie, Tête baissée, sorti en 2015 mais pas à Cannes :
On dirait que l’argent, le vol, la prostitution et la drogue se mélangent à Cannes dans une sarabande infernale. L’art est passé au second plan : il s’agit de faire du fric et de se taper tout ce qui bouge, apparemment. Il n’y a plus qu’un mince filet entre les professionnels du cinéma et celles du trottoir.
« On participe à l’attractivité de la ville. Sérieusement, il y a des prostituées uniquement à Nice et Cannes. Vous n’imaginez pas le nombre de clients qui viennent ici juste pour ça ! »
Nice-Matin a sorti un article sur la prostitution à Cannes, 40 filles en basse saison, une centaine en haute saison, mais c’est sans compter les travailleuses en ligne, beaucoup moins visibles. Dans les rues, elles sont pour la plupart originaires d’Afrique (mafia nigériane) et d’Europe de l’est (mafia albanaise), mais il y a encore des Européennes de l’Ouest. L’honneur identitaire est sauf.
La réaction officielle de la ville de Cannes à cette explosion de la prostitution :
« La prostitution n’est pas interdite par la loi, seuls les clients peuvent être verbalisés, le proxénétisme est également prohibé par le code pénal. La mairie n’a aucun pouvoir légal pour intervenir dans le cadre de cette activité. Nous avons néanmoins pris un arrêté afin de nous permettre de verbaliser les nuisances qui découlent de celle-ci (tapage, jet de détritus, etc.) Nous sommes donc allés au bout de ce que nous pouvions faire, cela relève de la police nationale, nous travaillons bien évidemment en coordination avec eux pour leur relayer les plaintes de riverains et nos observations sur le terrain. »
Un reportage sur Cannes et la délinquance en tout genre, datant de 2015 :