Normalement, l’été, on dévore des livres divertissants, des histoires d’amour ou de meurtre avec un dénouement heureux. C’est le lot des Françaises qui bronzent : elles adorent se goinfrer de gros pavés sur la plage, à l’ombre des parasols, et font provision de bouquins avant d’aller gésir à moitié à poil (ou en burkini) sur l’une de nos nombreuses et magnifiques côtes.
On ne va pas taper sur les gonzesses qui lisent, même si elles lisent du Marc Lévy ou du Maxime Chattam. Il en faut pour tous les goûts et l’essentiel, c’est de lire, d’entretenir cette spécificité bien française. Dans la même veine, le cinéma français intimiste ou exigeant ne pourrait pas subsister sans les grosses comédies populaires à la Franck Dubosc.
L’édition est un tout : un éditeur doit vendre du derche ici pour financer un véritable auteur là. Ardisson ne faisait pas autre chose dans Tout le monde en parle, ce que le procureur télévisuel Schneidermann n’a jamais accepté, et il le fait savoir dans Libé du 30 juin 2019 :
« Ardisson n’est pas un producteur, pas un animateur. C’est un émetteur de bullshit provocateur.
Il faut bien distinguer le bullshit de la fake news. La fake news entretient encore un rapport avec la vérité. Elle sait qu’elle est mensonge. Elle se soucie de ne pas être démasquée. Le bullshit se moque bien de savoir s’il est vrai ou faux. Il a largué toutes sortes d’amarres avec la réalité. Il n’est que rigolade, proposition, assertion balancée pour faire rire ou simplement pour faire du bruit. Dans sa longue carrière, Ardisson a abondamment pratiqué une télé consistant à coincer un écrivain “entre un humoriste et une nana de la téléréalité”, comme dit Salamé.
À l’apogée de sa gloire, Ardisson nous disait : “Je sais qu’on n’attrape pas avec du vinaigre les mouches que vous êtes. S’il vous faut cette nana ou cet humoriste pour vous amener à écouter Houellebecq ou Le Clézio, je vous les jette comme des cacahuètes. Regardez-vous, en train de vous rincer l’œil. Vous n’êtes pas glorieux. Ces écrivains ne sont ni plus ni moins intéressants que les filles de la téléréalité. On s’en fiche. Ce n’est même pas un débat. Ce n’est rien, c’est de la télé”. »
Merde, Daniel, sois honnête, cette télé était plus que regardable, il y avait Soral, Dieudonné, Meyssan, c’est quand même autre chose que BHL, Finkielkraut et compagnie ! Aujourd’hui il n’y a plus que BHL, Finkielkraut et compagnie ! C’est plus de la télé française, c’est de la propagande israélienne ! Et toi, toi le justicier, tu dis rien là-dessus ? Tu sors les vieux dossiers contre Ardisson, coupable de populisme télévisuel, et tu fermes les yeux sur cet étouffoir sioniste ?
Ardisson a prouvé qu’une télé démocratique était possible, oh, pas longtemps, mais suffisamment pour ouvrir des lucarnes ailleurs, sur le Net notamment, lucarnes que des Schneidermann s’évertuent et s’épuisent à fermer. La liberté d’expression plaît au peuple et déplaît aux élites, c’est comme ça.
Ardisson a raison : on peut avoir de la télé divertissante ET intelligente, il l’a prouvé. Pareil en littérature, on peut lire intelligent et divertissant. Il y a possibilité d’avoir le frisson – l’amour ou le meurtre – et l’intelligence. Au lieu de lire des polars parfois bien ficelés, il faut le reconnaître, mais toujours avec les mêmes gentils & méchants (le nombre de complots nazis chez les auteurs de polars est inimaginable, même en 2019 !), les Françaises devraient jeter un œil sur la liste qui va suivre. Car dedans il y a du sexe – les lectrices adorent –, du meurtre – ça les fait frissonner – avec l’intelligence du réel en plus !
Que demande le peuple femme ?
Franc-maçonnerie, l’effroyable vérité, de Stéphane Blet
Du mystère kabbalistique, des sociétés secrètes, des déguisements ridicules, de la manipulation perverse, tout ça pour prendre le pouvoir, un pouvoir sans égal... Les femmes qui trippent sur les séries avec des portes secrètes, des ensorceleuses et des empoisonneuses seront servies.
Mon étrange Légion, de Laurent Boucher
Les femmes aiment l’uniforme – ça rassure et c’est joli –, elles répondent à des stimuli très simples, au fond. Là elles auront de la testostérone, de l’aventure, de l’amour et de la war. Tout ce qui fait trembler de désir la petite bourgeoise de gauche seule dans son lit ou allongée sur le sable, celui des légionnaires évidemment...
Sociologie du hardeur, de Lounès Darbois
Oh oh, du sexe, et en pagaille, mais pas comme on l’entend en général. On se retrouve plutôt de l’autre côté du slip, au cœur de l’addiction. Pour mieux comprendre pourquoi de plus en plus d’hommes sont accros au porno. Car les femmes globalement ne tombent pas dans ce piège. Et attention : les hommes accros au porno perdent l’amour des femmes...
Santé et guérison par le jeûne, d’Arnold Ehret
La plupart des femmes se trouvent trop grosses, que ce soit vrai ou pas n’est pas la question : c’est un immense marché que celui de la fonte du cul, plus grand encore que celui de la fonte des glaces, autre grosse arnaque contemporaine. Dans ce bouquin, elles apprendront à résister à une barre chocolatée, une sucrerie, une glace...
Combat pour Berlin, de Joseph Goebbels
Oui on sait, Goebbels était un salaud, mais ce livre décrit une période extrêmement chaotique, 100 % révolutionnaire, où Jo et ses potes font montre d’un courage extraordinaire, car la victoire de Dolfi, c’était pas gagné. Après c’est un peu parti en sucette, faut reconnaître, à cause des délires raciaux. Mais cette branlée que le peuple a mise aux élites reste mémorable... Et en appelle d’autres !
JFK/11 Septembre – 50 ans de manipulations, de Laurent Guyénot
Alors là, si vous voulez faire chier la bien-pensance, la socio-culture qui farcit de connerie la tête des mômes de 7 à 77 ans, lisez cela, mesdames, vous allez pas le regretter. En plus ce bouquin réhabilite Kennedy, ce beau gosse au sourire plein d’espoir et à la mèche folle, martyr moderne du pouvoir profond, comme le Christ...
L’Iliade, de Homère
Ça aussi, ça va vous parler, les meufs. L’exemple de la virilité, du courage, de la grandeur bref, toutes ces valeurs que vous aimez chez les hommes et qui sont en voie de disparition dans notre décivilisation occidentale. Pénélope, c’est vous. Faites jouer la sélection naturelle – c’est vous les décideuses de la Vie –, choisissez des Ulysse, pas des dégonflés !
L’Enfer de Don Juan, de Félix Niesche
La drague, avouez, ça vous parle, hein, les coquines. Bien sûr, il y a drague et drague, la fine et la lourde, la valorisante et la chiante, on le sait tous mais les mecs un peu fins ne sont pas responsables des lourdauds et des violeurs. C’est pas la même race ! Et ne vous en faites pas, on peut détester le féminisme et adorer les femmes...
Pédophilie, viol et séduction, de Damien Viguier
Comme nous vous détestez les pédophiles, vous avez envie de les... ? Vous aimez vos enfants ? Vous aimez les enfants ? Alors lisez ce livre, car il défend tous les innocents placés face à des prédateurs. Aujourd’hui, défendre l’enfance attaquée par le Système porno-vorace est devenu difficile, c’est pourquoi vous devez nous soutenir dans cette tâche !
Abécédaires, d’Alain Soral
Alors là les gonzesses vous allez vous fendre de la gueule, c’est le mariage réussi du divertissement et de l’intelligence, comme quoi on peut se fendre la gueule par le haut, pas forcément par le bas avec Hanouna...
Pardon à tous les auteurs qui n’ont pas eu leur place dans cette liste, on en fera d’autres, promis.
Oh merde, on vient de se rendre compte qu’on a chroniqué que des auteurs Kontre Kulture ! Cette page va passer pour un gros publi-rédactionnel et nous pour des vendus !