Le groupe Meta a confirmé que les services de modération feraient preuve « d’indulgence pour des formes d’expression politique qui enfreindraient normalement nos règles sur les discours violents ».
Meta, la maison mère de Facebook et d’Instagram, a annoncé jeudi faire des exceptions à son règlement sur l’incitation à la violence et à la haine en ne supprimant pas des messages hostiles à l’armée et aux dirigeants russes. « En raison de l’invasion russe de l’Ukraine, nous faisons preuve d’indulgence pour des formes d’expression politique qui enfreindraient normalement nos règles sur les discours violents telles que "mort aux envahisseurs russes" », a confirmé à l’AFP Andy Stone, responsable de la communication de Meta.
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Pour autant, le changement proposé par Facebook « désapprouve clairement les appels à la déshumanisation de l’ensemble des Russes », rappelle Emerson Brooking. Ce n’est pas la première fois que le groupe de Mark Zuckerberg tolère ce genre de publications même si les exemples sont rares : en juin 2021, le réseau avait ainsi autorisé pendant 2 semaines des messages d’opposants iraniens appelant à la mort de l’ayatollah Ali Khamenei.
Twitter n’a pour sa part pas fait d’annonce récente concernant une mise à jour de son règlement sur les contenus violents. La plateforme n’a pas supprimé la semaine dernière un tweet du sénateur américain Lindsey Graham, où l’élu républicain appelait à l’assassinat du président russe Vladimir Poutine pour mettre un terme à la guerre.
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La Russie a bloqué Facebook sur son territoire la semaine dernière, en représailles à la décision du groupe californien d’interdire des médias proches du pouvoir (dont la chaîne RT et le site Sputnik) en Europe. (...) L’accès à Twitter est lui très fortement restreint en Russie pour des raisons similaires au blocage de Facebook.
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Jeudi, Google qui ne vend déjà plus de publicité en Russie, a annoncé aux développeurs d’applications qu’il suspendrait « dans les prochains jours » les options de paiement sur sa boutique en ligne dans le pays, empêchant ainsi les utilisateurs d’acheter des apps, des jeux ou des biens numériques. Les utilisateurs russes pourront toujours néanmoins télécharger et utiliser les applications gratuites.
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