Panique oligarchique
On dirait un titre de film d’animation belge, mais c’est bien ce qui prend les instances internationales depuis la montée des revendications des peuples en Europe, et particulièrement en Allemagne et en France.
Ces deux pays sont essentiels dans la structure oligarchique mondiale, en tant que colonne vertébrale économique européiste et toutous de l’axe américano-sioniste en matière de politique étrangère.
Que la France s’arrache des griffes mondialistes, et l’ensemble peut se fissurer. C’est pour cela que tous les hiérarques de l’oligarchie sont montés au filet ce jeudi 20 avril à Washington. Le Figaro a même repéré « DSK déambuler dans les grands halls du FMI », au milieu d’une cinquantaine de ministres des Finances, de gouverneurs de banques centrales, de responsables de banques privées et de fonds d’investissement :
Parmi ses 200 membres, le Bretton Woods Committee compte plusieurs anciens présidents des États-Unis (Jimmy Carter, George Bush père), des ex-secrétaires d’État (Henry Kissinger, James Baker), des économistes de renom tel Lawrence Summers, également ancien secrétaire au Trésor de l’administration Clinton, ou encore Paul Volcker, l’ancien Président de la Fed, la banque centrale américaine. Outre quelques grands noms de la finance privée américaine, le Bretton Woods Committee, accueille des banquiers centraux étrangers, comme François Villeroy de Galhau (Banque de France), Mark Carney (Banque d’Angleterre), ainsi que Jean-Claude Trichet qui a présidé la Banque centrale européenne.
Pour la France, enfin, l’Union européenne, un Moscovici qui fait semblant de ne pas voir que « l’appauvrissement des plus fragiles » est déjà là :
« La sortie de l’Europe et de l’euro représenterait un affaiblissement terrible pour notre économie et un appauvrissement pour les plus fragiles qui seraient les plus touchés par la hausse de l’inflation, des taux d’intérêt et l’effondrement de leur pouvoir d’achat »
Voici l’union sacrée du commissaire politique européen, qui a plus de pouvoir que le président Hollande, et de la grande comptable du FMI, cet appareil économique à asservir les peuples dans un capitalisme béat, synonyme de « développement » puis de dette. Les Français apprécieront la campagne « contre le populisme » de Moscovici, qui rappelle les accords de Munich en 1938. Une guerre mondialiste aux peuples tranquillement déclarée !
La petite panique des milieux autorisés fait plaisir à voir. Même si les peuples ne sortent pas vainqueurs de cette élection, ce sera partie remise, et ce sera déjà ça de pris.
Une victoire de la présidente du FN risquerait de provoquer un « désordre majeur » et une « dislocation » de l’Union européenne, a affirmé la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, jeudi, à l’ouverture de la réunion de printemps de son institution et de la Banque mondiale à Washington. Interrogée par la chaîne de télévision CNBC sur les risques de crise en cas de victoire de la candidate d’extrême droite, Christine Lagarde a ainsi rompu avec sa prudence habituelle quand elle s’exprime sur l’avenir politique de son propre pays.
Elle n’est pas la seule. Les ministres des Finances et les banquiers centraux de 189 pays réunis à Washington ne cessent d’interroger leurs interlocuteurs européens sur les élections françaises, comme l’a confirmé à l’AFP le commissaire européen à l’Économie, Pierre Moscovici, lors d’un entretien en marge de la réunion. « Nos partenaires s’interrogent sur l’impact lors des élections en France, et en Allemagne en septembre, de la montée du populisme européen et sur l’avenir de l’Europe dans un climat qui reste largement eurosceptique », a-t-il expliqué.
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Selon les sondages, la candidate d’extrême droite, favorable à une sortie de l’euro, serait au coude-à-coude avec Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle tandis que la candidature de Jean-Luc Mélenchon, lui aussi très critique sur l’UE et la mondialisation, est dans une phase ascendante. « En Europe, les élections à venir offrent une tribune qui permet aux mesures protectionnistes de devenir acceptables », assure le FMI dans un récent rapport.
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Pierre Moscovici va plus loin : « Même si nous évitons le pire, c’est-à-dire l’élection de madame Le Pen, il demeure que la question populiste est posée », a-t-il expliqué. Citant Léon Blum, qui, après les accords de Munich en 1938, avait parlé « d’un lâche soulagement », M. Moscovici a souhaité de ne pas « arrêter le combat contre le populisme après les élections françaises ». « C’est une reconquête en profondeur des âmes et des cœurs européens qu’il faut entreprendre. Et pour cela, il faut un projet européen qui soit plus entraînant et plus convaincant que ce qu’il est aujourd’hui », a-t-il affirmé.