Bien que certains ici le nient, l’idée que la politique est une affaire est une affaire d’hommes est bien présente dans le catholicisme, tout comme l’est d’ailleurs l’idée de la sujétion de la femme à son mari. On retrouve également ces deux idées dans l’autre pilier de la pensée occidentale, la logique aristotélicienne.
Voici quelques versets des épîtres de saint Paul que je ferai suivre du commentaire traditionnel de saint Thomas d’Aquin, puis du commentaire moderne de Jean-Paul II pour montrer que cette dévirilisation fait encore une fois partie du fléau Vatican II.
Le verset est en gras et le commentaire de saint Thomas suit :
1 Corinthiens 11:3 :
Je veux cependant que vous sachiez que le chef de tout homme c’est le Christ, que le chef de la femme, c’est l’homme, et que le chef du Christ, c’est Dieu.
1°L’homme est plus parfait que la femme non seulement quant au corps, parce que, comme le dit Aristote (Livre de la Génération des animaux 1), la femelle est un mâle imparfait ; mais encore quant à la vigueur de l’âme, suivant cette parole (Ecclésiastique VII, 29) : "J’ai rencontré un homme entre mille, je n’ai pas trouvé une femme entre toutes."
2°L’homme a naturellement la supériorité sur la femme, selon cette parole (Ephés., V, 22) : "Que les femmes soient soumises à leurs maris comme au Seigneur, parce que le mari est le chef de la femme."
3°L’homme, en la gouvernant, exerce son influence sur la femme, ainsi qu’il est dit (Gen., III, 16) : "Vous serez sous la puissance de votre mari, et il vous dominera."
1 Corinthiens 14:34 :
Que vos femmes se taisent dans les assemblées, car elles n’ont pas mission de parler ; mais qu’elles soient soumises, comme le dit aussi la Loi.
Saint Paul donne la raison de sa défense, en ajoutant (verset 34) : parce qu’il ne leur est pas permis de parler, à savoir l’Église ne le leur permet pas, leur office, à elles, étant d’être soumises à leurs maris. C’est pourquoi le droit d’enseigner impliquant l’autorité et la présidence, ne saurait convenir à celles qui doivent être soumises. Or la raison pour laquelle elles sont dans la dépendance et ne président pas, c’est la faiblesse de leur raison, faculté éminemment nécessaire à celui qui préside. C’est ce qui fait dire à Aristote (Politique, liv. IV, ch. II) qu’il y a corruption du gouvernement là où ce gouvernement passe aux femmes.
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