L’Iran participera à la conférence internationale sur le règlement en Syrie, appelée Genève-2, si deux conditions sont remplies, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius au quotidien New York Times.
"Il existe un argument, un argument de poids en faveur de la présence de l’Iran [à la conférence]. Lorsqu’il est indispensable d’obtenir la paix, une interaction entre les parties en conflit s’impose. Or, l’Iran est impliqué dans le conflit", a déclaré le chef de la diplomatie française, dont les propos ont été retraduits par RIA Novosti.
Toutefois, M.Fabius a soumis la participation de Téhéran à cette conférence à deux conditions : "Ils doivent accepter les objectifs de Genève-2. Le second point consiste en ce que les Iraniens doivent être conscients du fait que la Grande muraille sépare la question syrienne du dossier nucléaire de [Téhéran]. Ils ne peuvent pas dire : Nous sommes prêts à proposer une issue à la crise syrienne si vous assouplissez votre position sur les armes nucléaires. Non, ce sont deux choses distinctes".
Ce n’est pas la première fois que Paris s’exprime en faveur de l’engagement de Téhéran, allié de Damas, dans le règlement du conflit civil syrien qui se poursuit depuis plus de deux ans et demi. Ainsi, en juin dernier, le président français François Hollande avait soutenu la participation du nouveau président iranien, Hassan Rohani, à Genève-2.
Avant l’élection de ce dernier à la tête de la République islamique, l’Hexagone était opposé à la participation des Iraniens à ce forum international, tandis que la Russie a toujours prôné l’engagement dans le dialogue des voisins de la Syrien, notamment de l’Iran et de l’Arabie saoudite.
Début mai dernier, les chefs de diplomatie russe et américaine Sergueï Lavrov et John Kerry ont convenu à Moscou de convoquer une nouvelle conférence internationale sur le règlement du conflit syrien. Ce forum doit faire suite à celui de Genève tenu en juin 2012. La nouvelle conférence - appelée "Genève-2" - aura également lieu dans cette ville suisse, bien que sa date n’ait pas encore été fixée.
Le but de Genève 2 est de réunir à la table de négociations les représentants des autorités et de l’opposition.