Le patron du Parti communiste juge que les allocations « permettent de nourrir le chômage », au grand dam de l’union de la gauche. Le tempo interroge ses alliés à l’Assemblée nationale, en plein projet de réforme de l’assurance chômage.
Faire l’unanimité contre lui. La Nupes ne goûte guère la sortie de Fabien Roussel ce samedi à la fête de l’Humanité qui fâche au-delà de la France insoumise avec qui les relations restent très tendues.
« Dans ma France, il n’y a plus de chômage, il n’y a plus d’allocations chômage, il n’y a plus de RSA, il n’y a plus de revenu de substitution qui permettent de nourrir le chômage », a avancé le patron du Parti communiste ce samedi.
La veille, l’ancien candidat à la présidentielle avait déjà tenu des propos similaires devant des journalistes, jugeant que « la gauche (devait) défendre le travail et ne pas être la gauche des allocations et minimas sociaux ».
Sur les bancs des Insoumis, ces sorties passent mal.
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François Ruffin – qui a lui-même critiqué la stratégie de son groupe politique lui reprochant de se concentrer sur les banlieues au détriment des campagnes – a aussi pris ses distances avec le communiste.
« Opposer "la France qui bosse" à "la France des allocs", ce n’est pas le combat de la gauche, ce ne sont pas mes mots. Les assistés sont là-haut, gavés de milliards par Macron : c’est notre travail politique quotidien que d’unir le bas contre le haut », a réagi l’ancien journaliste de Fakir sur son compte Twitter.
Si les Insoumis restent amers plus de 4 mois après le premier tour de la présidentielle, voyant en Fabien Roussel et son score de 2,3 % celui qui aurait empêché Jean-Luc Mélenchon d’accéder au second tour, le reste de la Nupes n’est pas plus tendre.