Kontre Kulture vous propose de découvrir en exclusivité
la préface rédigée par Alain Soral pour l’ouvrage
L’Autre Zemmour de Youssef Hindi !
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PRÉFACE
« Lui au moins il ose dire tout haut ce que les Français pensent tout bas. »
En général c’est le genre d’approximation qu’on entend sur Zemmour par ceux qui en ont marre de 50 ans d’hégémonie gauchiste. Ouais... Il ose surtout parce qu’on le laisse oser ! Lui et lui seul. Tout ce que dit Zemmour, Le Pen l’a dit bien avant lui, dès 1973, quand c’était utile, préventif, et il n’a reçu pour ça que des crachats. Non seulement Zemmour plagie Le Pen, mais il n’a jamais appelé à voter pour lui quand c’était nécessaire, au contraire. En 2007 il votait Sarkozy. Sarkozy qui le 17 décembre 2008 nous appelait à « relever le défi du métissage » ! Sans oublier l’ultime trahison du gaullisme et de l’indépendance française avec la réintégration de nos forces armées dans l’OTAN. Il y a comme ça beaucoup d’incohérences majeures chez Zemmour quand on creuse...
Pas mal de petits plagiats aussi, disons pour être juste qu’en lui laissant dire, après les autres, ce qu’on interdit aux autres, on lui permet de s’attribuer des mérites qui ne lui reviennent pas tout à fait... Je peux en parler personnellement sur la question du féminisme et de la féminisation, que j’ai traitée dix ans avant lui. Mon Vers la féminisation ?, pourtant bien plus sérieux que son Premier Sexe (lisez, comparez), n’a jamais eu droit à la même promo ni aux mêmes éloges. Pourtant, à sa sortie, je n’étais pas encore grillé pour ma résistance au pouvoir du CRIF ! Mais là encore, comme avec l’immigration et Jean-Marie Le Pen, c’est lui qui a empoché la mise.
Zemmour, il pompe sur certains sujets conformes aux nouveaux besoins de la dominance, mais sur d’autres, il se tait. Comme quand on aborde la finance. C’est pourtant un sujet important la crise financière, toute la déstabilisation sociale – y compris identitaire – vient de là par le dumping social que sa prédation impose. Mais lui ne voit pas trop l’utilité d’en parler, ça ne vient pas de l’islam. J’ai essayé de l’amener sur le sujet à l’époque où nous échangions courtoisement à l’oral et par mails, chaque fois il déviait la question pour répondre à côté. Comme quand on aborde l’État profond ou l’affaire Epstein. Pour lui l’État profond c’est la haute administration ; tu parles d’une profondeur ! Quant à l’affaire Epstein, il prétend, pour ne pas répondre, qu’il ne s’est pas vraiment intéressé à l’affaire. On comprend, Epstein c’est comme la finance, ça ne sonne pas très musulman non plus !
Parfois ça se voit quand même un peu qu’il prend les Français qu’il flatte pour des jambons, le Zemmour...
Il suffit pour ça qu’une Christine Kelly – que j’ai bien connue dans une autre vie – ose pour une fois faire son boulot en lui posant la bonne question, plutôt que de lui passer les plats. Quand on le pousse un peu le cador, il devient tout emprunt et silences...
Autre exemple, je lui avais envoyé Comprendre l’Empire pour voir s’il avait bien compris comme moi le processus mondialiste. Comprendre l’Empire c’est quand même autre chose aussi, niveau sérieux, que son Suicide français. Quel suicide ? On ne se suicide pas de plusieurs coups de couteau dans le dos ! Il m’a bien sûr poliment remercié en privé, m’a repris deux, trois trucs qu’il a mis à sa sauce, ne m’a bien sûr jamais cité et s’est arrangé pour continuer à passer à côté du sujet...
Que ce soit sur l’immigration, la délinquance, l’islamisme... le problème chez Zemmour n’est d’ailleurs pas ce qu’il dit. Ça les patriotes l’ont tous dénoncé avant lui et n’ont pas été engagés au Figaro ni à CNews pour autant. Chez Zemmour le problème c’est ce qu’il ne dit pas !
C’est pourquoi il est de salubrité publique qu’un analyste sérieux – Zemmour n’est au fond qu’un journaliste de droite qui flatte la droite la plus bête et la plus lâche du monde : celle « qui se plaint depuis 50 ans des effets dont elle chérit les causes », c’est bien qu’un penseur honnête fasse enfin le travail pour dégonfler la demi-baudruche. Un travail qu’il faudra faire aussi avec Michel Onfray qui a rejoint sa cause... Et que ce soit un Français musulman qui le fasse est de bonne guerre, quand on voit ce que Zemmour leur met dans la gueule, aux musulmans. Lui qui confond systématiquement les racailles de banlieue, que d’autres juifs algériens comme Julien Dray et Bernard-Henri Lévy ont systématiquement incitées au « séparatisme » – pour employer le dernier vocable à la mode – et les travailleurs... Tous ces travailleurs issus de l’immigration de notre ancien empire colonial qui font les boulots ingrats que les Zemmour ne veulent pas faire...
Parce qu’un OS, un manutentionnaire, un livreur issu de l’immigration, même si ça peut me gêner sur le plan culturel – moi aussi je suis nostalgique de la France de Charles Trenet – je sais à quoi il sert, il est utile à l’appareil productif, à la distribution... Chez moi c’est un Antillais qui répare mon chauffage, un Franco-Tunisien ma plomberie, un Franco-Algérien qui me livre les colis et la bouffe commandés sur le Net... Mais Zemmour à quoi il sert ? À part usurper la parole d’un de souche authentique et pousser à la guerre civile, une guerre civile qu’il ne fera pas ! Fauteurs de guerre et planqués, c’est une tradition chez certains, Zemmour au civil et BHL à l’international... Comment les gens font-ils pour ne pas voir et ne pas comprendre ? Il y a pourtant de sacrés précédents dans l’Histoire...
On me rétorquera que je suis quand même un peu dur avec quelqu’un qui dit presque tout comme moi.
C’’est vrai qu’avec Éric on partage pas mal d’agacements et de colères : sur le féminisme, le gauchisme, la délinquance ethnique... mais là où on diverge, c’est sur les causes... Le problème d’ailleurs n’est pas l’individu Zemmour, sans doute sincère dans ses dégoûts, mais plutôt la communauté d’intérêt à laquelle il appartient et qui lui permet d’exister. Le problème n’est pas ce qu’il pense, ce qu’il dit, mais à quoi il sert dans cette perspective de stratégie collective... Et c’est tout l’intérêt de ce livre de nous le montrer et nous le démontrer. Montrer et démonter « l’autre Zemmour », celui qu’il nous cache, aidé par les médias complices. Faire comprendre que si ce qu’il dit est dans son intérêt et dans celui de sa communauté, ce n’est pas dans l’intérêt des Français ni de la France... Faire comprendre aussi qu’au contraire de l’apparence, Zemmour n’est pas là pour que ça change, mais comme avec le coup de Sarkozy élu à la place de Le Pen, pour que fondamentalement rien ne change... Or il faut que ça change et vite ! Sinon la France telle que nous l’avons connue, la France telle que nous l’aimions va effectivement disparaître, mais pas tout à fait pour les raisons que Zemmour nous assène, pas seulement à cause de l’islamisme...
Ces griefs exposés, qu’on ne se méprenne pas sur mes intentions, la liberté d’expression d’Éric Zemmour je suis 100 % pour.
Et je m’élève, moi aussi, contre ses condamnations, même si elles sont bien plus rares et bien moins coûteuses que les miennes ! Mais je suis aussi pour la liberté d’Hervé Ryssen, qui pour faire les mêmes reproches à une autre communauté, avec des arguments bien plus étayés, croupit aujourd’hui en prison, tandis que notre « juif de souche » national plastronne de chroniques en plateaux. Et je n’ai pas encore entendu Zemmour l’insoumis, Zemmour le diseur de vérités le soutenir ni même s’en offusquer.
Allez Éric, encore un effort pour être un vrai libérateur de la France !
L’Autre Zemmour de Youssef Hindi,
toujours disponible chez Kontre Kulture !