Dans un rituel qui revient de plus et plus souvent au Capitole américain, les législateurs ont récemment appelé les dirigeants de Facebook, Google et Twitter devant le Congrès pour leur assener un coup.
Cette session particulière s’est concentrée sur la « désinformation » et sur le rôle des réseaux sociaux dans l’attaque du 6 janvier contre le Capitole américain. Mais on peut facilement la confondre avec n’importe quelle autre audition précédente au cours de laquelle les législateurs ont réprimandé et exigé des mesures de la part des géants de la technologie.
Pour certains législateurs, lutter contre la propagation de la « désinformation » signifie que les plateformes de réseaux sociaux ne doivent pas tenir compte de la liberté d’expression et qu’ils augmentent la censure de leur contenu.
Ces derniers mois, les entreprises de technologie ont déjà intensifié la censure au nom d’un nébuleux « bien commun ».
La décision préélectorale de Twitter d’enterrer l’article du New York Post sur Hunter Biden, les interdictions postélectorales de l’ancien président Donald Trump et le deplatforming de Parler sont tous des indications que les entreprises de technologie font preuve de force en tant qu’arbitre non élu de ce que les Américains peuvent voir.
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Si l’immense pouvoir exercé par ces entreprises est une source de préoccupation pour de nombreux conservateurs, les appels incessants de certains à Washington pour plus de censure devraient glacer le sang de ceux qui s’intéressent à la protection de la liberté d’expression.
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Ces promesses d’intervention publique ont été suivies d’une série de demandes de plus en plus éhontées.
M. Doyle [démocrate de Pennsylvanie, NDLR] a demandé par exemple aux géants de la technologie de supprimer des pages et des comptes sceptiques envers le vaccin contre la Covid-19. La représentante Jan Schakowsky, démocrate de l’Illinois, l’a rejoint en réprimandant les responsables des réseaux sociaux d’avoir autorisé une publicité en espagnol comparant le candidat Joe Biden aux dictateurs socialistes latino-américains pendant la campagne électorale de 2020.
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Heureusement, les conservateurs s’expriment. Récemment Clarence Thomas, un juge de la cour suprême américaine, a exprimé ses inquiétudes concernant la liberté d’expression, à propos d’une affaire impliquant Twitter :
« Les plateformes numériques d’aujourd’hui offrent des opportunités sans précédent pour des quantités de discours, y compris des discours d’acteurs publics. Mais la concentration du contrôle de tant de discours entre les mains de quelques parties privées est également sans précédent. »
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Le Premier amendement de la Constitution des États-Unis garantit aux citoyens que l’État ne peut leur imposer le silence. [...] Et quand la liberté d’expression disparaît, la démocratie en fait autant.
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