Les services secrets américains sont déjà sur les dents. Mardi 4 avril débute, dans un tribunal de Manhattan, une semaine historique dans la vie politique outre-Atlantique. Premier président américain à être inculpé au pénal, Donald Trump va s’y voir signifier formellement les charges pesant contre lui – une trentaine selon les médias américains – et les peines qu’il encourt.
Cette convocation donnera lieu à un rituel inédit pour un ancien chef d’État : le milliardaire devra décliner son nom, âge, profession, se soumettre à une prise d’empreintes digitales et être pris en photo, comme tout prévenu. D’après son avocat, il ne sera pas menotté mais pourrait avoir à traverser des couloirs, en présence de médias. Quand il sera devant le juge, « le président plaidera non coupable », car « il n’y a aucun crime ». Donald Trump devrait être ensuite laissé en liberté, peut-être sous conditions, en attendant l’organisation de son procès.
Celui qui rêve toujours d’une réélection, en 2024, est mis en cause dans un dossier lié au paiement de 130 000 dollars (environ 120 000 euros) à l’actrice de films pornographiques Stormy Daniels. L’objectif ? Acheter son silence, à l’approche de la présidentielle américaine de 2016, sur une relation extraconjugale qu’elle prétend avoir eu avec le magnat de l’immobilier, dix ans plus tôt. Une transaction qui n’aurait rien d’illégal si la justice ne soupçonnait pas ce versement d’être une dépense de campagne, qui n’apparaît pas dans les comptes du candidat.
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