Le président turc Recep Tayyip Erdogan a demandé mercredi au ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault de « se mêler de ses affaires » en réponse à ses critiques sur les purges en Turquie après le coup d’État raté. En outre, il annonce l’instauration de l’état d’urgence pour une durée de trois mois.
Le chef de la diplomatie française avait réclamé dimanche le respect de l’État de droit en Turquie, refusant tout « chèque en blanc » au président Erdogan, qui a lancé une vaste purge au lendemain de la tentative de putsch.
« Il devrait se mêler de ses affaires », a déclaré M. Erdogan dans une interview à Al-Jazeera. « Est-ce qu’il a l’autorité pour faire ces déclarations à mon propos ? Non, il ne l’a pas. S’il veut une leçon de démocratie, nous pouvons aisément lui donner », a-t-il poursuivi.
M. Ayrault avait estimé qu’il « fallait condamner le coup d’État en Turquie, c’est la moindre des choses ». Mais « nous voulons que l’État de droit fonctionne pleinement, ce n’est pas un chèque en blanc pour M. Erdogan », avait-il ajouté.